« La transmission et l’enseignement des musiques de tradition orale » au cœur d’un colloque à Brest

BCD/Sevenadurioù Breizh est partenaire du colloque sur « La transmission et l’enseignement des musiques de tradition orale » organisé par Drom dans le cadre du festival No Border#5.

L’association Drom organise pour la troisième année un colloque, sur la thématique de la Transmission et l’enseignement des musiques de tradition orale. Ce rendez-vous proposera des prises de parole de chercheurs, musiciens, pédagogues autour de la question suivante : « Transmettre, enseigner, apprendre, reproduire, imiter, voler : quels choix et pourquoi ? ». Vous trouverez en pièce jointe le programme, l’affiche et le flyer en format numérique.

Ce colloque se déroule dans le cadre du festival NOBORDER#5, festival de musiques populaires du monde qui se tiendra du 10 au 13 décembre à Brest : http://www.festivalnoborder.com/

[bloc-gris]Au programme :

Jeudi 10 décembre 2015
Au Quartz

09h30 : Café d’accueil.
10h00-10h30 : Discours d’ouverture.
10h30-12h30 : Retours d’expériences : Quelles questions, quelles réponses, quelles certitudes (!), quelles errances ?
14h00-15h10 : Projection du film Growing into music de Lucy Duran, en partenariat avec la FAMDT.
15h30-17h00 : S ’interroger sur les formes de transmission.
Vendredi 11 décembre 2015
Au Quartz

10h00 : Café d’accueil.
10h30-12h00 : Quelles politiques pour la transmission des musiques de tradition orale ? en partenariat avec Bretagne culture diversité.
12h00-12h30 : Présentation de l’actualité sur la transmission.

À la faculté Victor Segalen
14h00-16h00 : Conférence de Johanni Curtet. Rechercher, jouer et transmettre. Retour sur un parcours diphonique atypique.
En partenariat avec l’Université de Bretagne Occidentale, UFRLettres, Langues et Sciences Humaines et le LABERS.

Au cinéma Les Studios
17h00- 18h00 : Projection et échanges autour du documentaire
Quatre saisons de Pauline Burguin. [/bloc-gris]

Le festival No Border présenté en vidéo :

Loi sur la liberté de création, l’architecture et le patrimoine : des associations bretonnes mobilisées

Des associations bretonnes* se sont mobilisées en réaction au projet de loi relatif à la liberté de création, l’architecture et le patrimoine, présenté par la ministre de la Culture, Madame Fleur Pellerin, au conseil des ministres du mercredi 8 juillet 2015.

Le collectif participe activement depuis 2009 à la réflexion autour de ce projet de loi, et a, à de nombreuses reprises, été force de proposition auprès des instances compétentes afin que les pratiques amateurs soient reconnues dans un cadre légal, la législation actuelle étant inapplicable. Le collectif souligne que les pratiques amateurs et professionnelles, dans leurs différents champs d’action (musiques traditionnelles, théâtre…), sont complémentaires et solidaires et qu’elles participent très fortement au dynamisme de la vie culturelle de notre région.

Le collectif a ainsi demandé à ce que la notion de « pratique artistique amateur » soit reconnue et amendée dans le projet de loi lors de son vote le 29 septembre à l’assemblée.

De plus, les associations représentées au sein du collectif ont également proposé que la notion de « patrimoine culturel immatériel » soit ajoutée à la définition du patrimoine donnée à l’article L1 du code du patrimoine, conformément aux engagements internationaux souscrits par la France dans ce domaine.

Monsieur Patrick Bloche, député et président de la commission des affaires culturelles et rapporteur de ce projet de loi avait reçu les représentants du collectif le mardi 2 septembre dernier.

La session du mardi 29 septembre a adopté l’ensemble des propositions porté par le collectif et soutenu par les amendements des députés bretons Paul Molac et Jean-Pierre Le Roch. Le projet de loi sera étudié au Sénat en décembre 2015 ou janvier 2016.

[Lire l’article 11A Promouvoir la diversité culturelle et élargir l’accès à l’offre culturelle]

* Les membres de ce collectif : Bretagne culture diversité, Dastum, Falsab, Gouelioù Breizh, Kendalc’h, Kevre Breizh, Sonerion et War’l leur.

Un inventaire du patrimoine culturel immatériel en Centre-Ouest Bretagne

Bretagne culture diversité, en partenariat avec le Pays du Centre-Ouest Bretagne, met en place un projet d’inventaire du patrimoine culturel immatériel (PCI) sur ce territoire, programmé sur une période de trois ans. La première phase de l’inventaire vient de commencer et durera 18 mois.

Situé au cœur de la Bretagne, à la rencontre de trois départements (Côtes-d’Armor, Finistère et Morbihan), le Pays du Centre-Ouest Bretagne est un territoire de référence en matière culturelle : festoù-noz mythiques, fêtes populaires, danses et instrumentarium spécifiques… Bretagne Culture Diversité souhaite réinterroger ces pratiques culturelles et aller plus loin en donnant une image précise des représentations contemporaines qu’a la population centre bretonne de son patrimoine immatériel.

Cet inventaire ne souhaite pas interroger une pratique ou un élément en particulier mais entend s’intéresser à tous les domaines où, selon la Convention de l’Unesco de 2003, se manifeste le PCI : traditions et expressions orales, arts du spectacle, pratiques sociales, rituels et événements festifs, connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers, savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. Une attention particulière sera également portée au breton, et à ses différents parlers locaux.

Le patrimoine culturel immatériel, c’est ce que chacun détient : un savoir, une pratique, un savoir-faire, comme un trésor, personnel ou familial, hérité et à transmettre. C’est pour cela que Bretagne Culture Diversité envisage une nouvelle façon d’aborder l’inventaire en invitant les habitants, communes, associations… à devenir acteurs de leur patrimoine en définissant eux-mêmes le patrimoine culturel immatériel qui fait sens dans le Centre-Ouest Bretagne. Les résultats de ces recherches permettront notamment d’élaborer différents projets de sensibilisation et de sauvegarde afin de faire vivre ce patrimoine vivant en perpétuelle recréation.

Pour plus de renseignements contactez Bretagne culture diversité : contact@bcd.bzh

Editions TES – Ar Brezel bras

Ar Brezel bras est un ouvrage tout en breton distribué depuis la rentrée par TES dans les collèges et lycées bilingues.

Il est organisé en 20 thèmes autour de 4 grandes parties : L’appel à la guerre / Les Bretons sur le front / La vie en Bretagne pendant la guerre / Vers la paix. Chaque thème est largement documenté et illustré, et propose des travaux de recherche en classe. Une dizaine de pages est consacrée au vocabulaire breton autour de la guerre de 14. En annexe, 7 nouvelles relatives à la Grande Guerre sont également mises à disposition.

Plusieurs professeurs d’histoire bilingues ont accompagné TES dans ce beau projet. D’autres personnes ont contribué par des textes comme Daniel Carré, Paolig Combot, Erwan Hupel et Ana Sohier.

La particularité de ce projet est qu’il est complété par un site compagnon dans lequel de nombreuses ressources pédagogiques complémentaires (articles de journaux, photographies, enregistrements audios et vidéos) sont mises à la disposition des enseignants et des élèves.

On peut y accéder directement par le lien suivant : www.reseau-canope.fr/tes/brezelbras/ L’accès se fait aussi par les QR codes présents tout au long du livre.

« Les enfants d’après » de Bato Čengić, nouveau coup de coeur sur Bed

Parmi les films des Balkans récemment mis en ligne sur BED, une pépite : une fiction de Bato Čengić, un réalisateur bosniaque disparu en 2007.

Le film s’appelle Les enfants d’après. Le titre en anglais est explicite : Playing soldiers. Il dit combien les enfants ne se relèvent pas d’un conflit meurtrier, il dit les séquelles de la guerre. Il avait été sélectionné pour Cannes en 1968, mais cette édition a été annulée. Pas de chance pour Bato ! Pourtant, le film, en noir et blanc, avec une photographie superbe, est vraiment splendide. François Truffaut, qui aurait grandi en Bosnie, et intégré tout Chris Marker…

Bato Čengić fut l’invité du festival de cinéma de Douarnenez en 2006. Depuis sa mort en 2007, le film n’a jamais été, à notre connaissance, remontré.

Projet Bazhvalan : la carte interactive est en ligne

La transmission d’une langue et d’une culture se fait aujourd’hui plus particulièrement sous forme d’enseignement dans des cours ou des stages, ce qui est nécessaire ; mais nous avons la chance de côtoyer des personnes qui ont appris leur langue et leur culture enfants. Ce sont ces rencontres que BCD souhaite favoriser avec le projet bazhvalan (en breton) ou baçadou (en gallo).

Il est plus formateur d’apprendre des contes lors d’une veillée ou des savoirs sur les plantes en balade que lors d’un cours magistral en amphi !

La rencontre avec une personne bretonnante ou gallésante de naissance est d’une incroyable richesse. La langue devient le média, ou est porteuse, d’une culture, d’une histoire, d’anecdotes, auxquelles nous n’aurions accès autrement que par les livres. Nous nous imprégnons ainsi de tout un savoir, d’une vision du monde, en même temps que nous sommes confrontés à la musicalité de la langue, à des tournures propres à un terroir ou à une personne.

Il n’est pas si facile pour des nouveaux apprenants, bien souvent de jeunes citadins, d’aller à la rencontre de locuteurs natifs qui, soit dit en passant, sont souvent âgés et vivent principalement en milieu rural. La rencontre semble compliquée d’autant que ces deux univers ont bien souvent des codes sociaux différents et ont donc des difficultés à se comprendre. C’est pour briser les différences et pour rapprocher ces deux mondes que BCD est partie à la rencontre de personnes aptes à jouer le rôle de bazhvalan ou de baçadou, c’est-à-dire d’intermédiaire.

BCD/Sevenadurioù Breizh a missionné Lena Catalan-Marcos dans l’identification de ces passeurs en s’appuyant sur de multiples associations et personnalités réparties sur le territoire, telles les Ti ar Vro, les écoles de musique… Elle en a recensé plus d’une centaine qui se sont engagés à accueillir un jeune apprenant pour aller avec lui chez une personne ressource de son propre réseau.

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BCD/Sevenadurioù publie les fruits de ces recherches sur une carte interactive, qui sera régulièrement mise à jour. Cette carte fournira les adresses des personnes identifiées comme « Bazhvalan » ou « Baçadou » sur le : http://bcd.bzh/bazhvalan/.

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Le Patrimoine Culturel Immatériel de Bretagne s’expose au musée de Bretagne

L’exposition « A la découvert de Patrimoine culturel immatériel de Bretagne », réalisée par le collectif PCI en Bretagne et l’association Bretagne culture diversité est visible au Musée de Bretagne du 15 au 20 septembre.

Installée dans le cadre des journées européennes du patrimoine, cette exposition constituée de 13 panneaux illustrés, permettra au visiteur de comprendre comment les différents éléments du PCI breton, bien vivants et en perpétuel renouvellement, constituent la richesse et la diversité culturelles de la Bretagne. BCD et le collectif PCI en Bretagne ont souhaité y apporter une dimension ludique, notamment en faisant appel à nos sens : l’odorat, en découvrant les différentes odeurs qu’il est possible d’associer à certaines pratiques et/ou savoir-faire traditionnels (odeur de chanvre goudronné sur les chantiers navals par exemple, ou celui du caramel au beurre salé en cuisine…), le toucher, en manipulant certaines matières travaillées (broderie, tissu pour voile marine…), la vue, avec des vidéos de présentation de pratiques populaires, ou encore l’ouïe, par le biais d’un paysage sonore réalisé spécialement pour l’exposition.

Enfin, cette exposition offre avant tout l’occasion d’aborder la Bretagne et son patrimoine à travers une réflexion sur les pratiques culturelles qui y sont présentes : leur vitalité, leur ancrage dans le quotidien, leur transmission et leur adaptation à la société contemporaine.

Le webdoc « A bientôt de vos nouvelles » est en ligne

Produit par Bretagne culture diversité « à bientôt de vos nouvelles » est un webdocumentaire sur la Première Guerre mondiale, réalisé à partir de la correspondance de huit soldats bretons d’horizons différents. Ce projet a reçu le soutien de la région Bretagne.

De complexes réseaux de tranchées qui s’étendent sur plusieurs centaines de kilomètres des Vosges à la mer du Nord, pour ne considérer que le seul front ouest ; cinquante-deux mois de combats sur terre, sur mer mais aussi dans les airs ; des millions de morts et plus encore de prisonniers, de blessés, de corps et d’âmes mutilées parfois atrocement à l’image des trop célèbres Gueules cassées, association de défigurés dont l’un des fondateurs est un Breton de Montreuil-sur-Ille, Albert Jugon ; la Première Guerre mondiale est un conflit si vaste, si complexe, qu’il est un véritable défi au cerveau humain.

Paradoxalement, face à ces innombrables drames, c’est sans doute en se plaçant à hauteur d’homme que l’on peut prendre la véritable mesure de cette horreur, de cette irruption sans précédent de violence en plein milieu des années 1910, concluant brutalement une période que l’on qualifie souvent de Belle époque. Et parmi toutes les sources qui s’offrent à l’historien, ce sont sans doute les écrits des poilus qui, le mieux, permettent de saisir ce que fut cette Première Guerre mondiale.
C’est ce que vous propose ce webdocumentaire : suivre à partir de leur correspondance, rédigée tapis dans le petit poste d’une tranchée de première ligne ou dans le calme tout relatif d’un cantonnement de repos, huit poilus Bretons. Ils s’appellent Jules, Henri, Louis, Jean, Frédéric ou encore Auguste, ils sont instituteur, officier de carrière, paysan et même curé. Ils viennent de haute et de basse de Bretagne et ils vont tous vous faire découvrir la Grande Guerre.

Mais, malgré leurs profils divers, ces huit témoins ne pourront pas vous faire découvrir toute la complexité de ce conflit. Tous fantassins, leur expérience de guerre n’est pas celle des artilleurs et encore moins celle des marins, des prisonniers, des internés ou des personnes demeurées à l’arrière. Le vécu qui émane de leur correspondance est celle de la guerre au ras du sol, à même la tranchée. Et leurs lettres n’en sont que plus fortes.

Pourquoi partir de correspondances ?
Avec l’école gratuite (1881) et l’éducation obligatoire, le niveau d’instruction augmente considérablement. Pendant toute la Première Guerre mondiale, les soldats correspondent avec leur famille et leurs amis. Ce sont en tout plus de 10 milliards de lettres qui sont échangées. Ces courriers constituent une source de premier plan pour qui souhaite découvrir la vie quotidienne de ces poilus. Ils nous permettent de faire connaissance avec eux et d’aborder la guerre à partir de leur regard personnel et intime.

Pourquoi un webdocumentaire ?

À la différence d’un documentaire classique, le webdoc apporte de l’interactivité, et donc la possibilité pour l’internaute de piloter la narration lors de la lecture. Il peut à tout moment choisir un chapitre plutôt qu’un autre, aller de l’avant ou revenir en arrière, approfondir un sujet, consulter des bonus liés au chapitre traité, lire les courriers dans leur intégralité ou en partie…

Qui sont les poilus ?

Nous nous sommes appuyés sur les correspondances de huit soldats :

  • Auguste AMICEL, né le 11 janvier 1879 à Matignon. Prêtre, il est incorporé  à la 10e section d’infirmiers militaires.
  • Henri BOUYER, né le 22 novembre 1883 à Paimboeuf. Il est instituteur quand il est mobilisé avec le grade de sergent, il intègre le 265e puis le 264e régiment d’infanterie.
  • Louis HENRIO, mais plus connu sous le nom Loeiz Herrieu. Il est né le 26 janvier 1879 à Caudan. Il est engagé dans le mouvement bardique au service de la Bretagne et du breton.  Il est mobilisé au 88e régiment d’infanterie territoriale en tant que caporal-fourrier de sa compagnie. Ses correspondances sont en langue bretonne.
  • Jules LACHIVER, né le 24 décembre 1891 à Goméné. Instituteur, il est mobilisé en tant que sergent du 70e régiment d’infanterie de Vitré.
  • Frédéric PERQUIS, né le 6 janvier 1896 à Dinan. Jeune bachelier, il est mobilisé en tant que soldat de 2e classe au 25e régiment d’infanterie de Cherbourg.
  • Jean PERRUSSEL, né le 1er janvier 1875 à la Bouëxière. Il tient un hôtel quand il est appelé sous les drapeaux au 76e régiment d’infanterie territoriale.
  • Désiré ROGER, né le 14 janvier 1891 à Saint-Séglin, il est issu d’une famille de paysans meunier et est incorporé au 70e régiment d’infanterie de Vitré.
  • Louis ROGER, petit frère de Désiré, est né le 29 novembre 1893 à Bruc-sur-Aff. Il est lui aussi incorporé au 70e régiment d’infanterie de Vitré.

Les internautes sont donc invités à suivre le quotidien de ces hommes d’horizons différents bien que tous habitants en Bretagne.

Un outil pédagogique de référence pour les enseignants

Accessible à tous, ce web documentaire est un formidable outil pédagogique permettant une complète immersion dans l’histoire de la Première Guerre mondiale. Chaque chapitre est conclu par une séquence illustrée de cartes et d’images d’archives colorisées permettant une transmission et une compréhension optimale du contexte.

Comment est-il être présenté ?

Ce webdocumentaire est organisé en 6 chapitres chrono-thématiques :

1- Entrée en guerre et découverte du feu moderne
2 – La guerre des tranchées
3 – Guerre industrielle et endurance combattante
4 – Le moral des combattants
5 – Enfin… 1918
6 – Démobilisation et mémoire

Avant dernier épisode des « Clichés bretons » : Le gallo, un patois ?!

En Haute-Bretagne, on parle un français déformé qui ressemble à du patois… Si vous laissez trainer vos oreilles, vous entendrez ce que certains qualifient encore de patois est en réalité une langue, et elle s’appelle le gallo…

E11-S02-Le Gallo from BCD Sevenadurioù on Vimeo.