Le Centre français du patrimoine culturel immatériel – Maison des Cultures du Monde organise son cinquième colloque international sur le thème « Transmettre ! Savoir-faire, métiers d’art et patrimoine culturel immatériel » le mardi 6 et mercredi 7 septembre prochains au Centre culturel et au CFPCI à Vitré.
Des écoles d’arts appliqués aux ateliers conservatoires, des compagnonnages aux dispositifs maîtres-élèves, la transmission des savoir-faire constitue un enjeu majeur des métiers d’art et de la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Des États, des collectivités, des communautés et des individus ont tenté d’apporter des réponses à ce défi en développant, à des échelles diverses, différents systèmes de transmission dont les plus anciens ont traversé les siècles.
La formation, qui peut être institutionnalisée ou non, est parfois adossée à la promotion et la désignation, au moyen de titres variés, de celles et ceux qui maîtrisent le mieux ces techniques et métiers. Ainsi au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte marqué par les destructions et les pertes, le Japon met en place le système des « Trésors humains vivants », en vue d’assurer la sauvegarde des nombreuses connaissances et compétences artistiques et artisanales alors menacées de disparaître. C’est ce système qui, en 1993, inspire à l’Unesco le programme du même nom, afin d’encourager les États membres à distinguer les détenteurs les plus talentueux des expressions et des pratiques qui seront une décennie plus tard reconnues par la Convention internationale pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (2003), avec l’objectif de transmettre celles-ci aux générations futures. Ce programme donnera lieu, dans les années 90, à des déclinaisons diverses en fonction des contextes nationaux, dans plusieurs pays d’Asie, d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Europe, dont en France le dispositif « Les Maîtres d’art et leurs Élèves » créé en 1994 par le ministère de la Culture et de la Communication
Dans une perspective critique et comparative, des chercheurs issus de plusieurs disciplines (anthropologie, histoire, économie…), des responsables d’administrations ou d’établissements d’enseignement, des artistes et des praticiens, originaires du Japon, d’Italie, de Hongrie, de Belgique, de Suisse, et de plusieurs régions françaises, sont invités à partager leurs réflexions et leurs témoignages, à travers la présentation et l’évaluation critique de différents dispositifs formels, non-formels ou mixtes, de projets et d’expériences mis en œuvre en Bretagne et dans d’autres territoires en France, en Europe et dans le monde.
Ces rencontres sont organisées dans le cadre du colloque annuel de l’ethnopôle CFPCI – pôle national de recherche et de ressources en ethnologie – autour des politiques du patrimoine culturel immatériel et de leurs effets, à l’occasion de l’exposition « Maîtres d’art » présentée à Vitré du 28 mai au 18 septembre, en partenariat avec l’association des Ateliers des Maîtres d’art et de leurs élèves. Elles font écho à la réflexion spécifique engagée en 2016 par la Région sur l’accompagnement des métiers d’art en Bretagne.
Avec le soutien du ministère de la Culture/direction générale des Patrimoines, de la Région Bretagne, et de la Ville de Vitré.En collaboration avec l’association des Ateliers des Maîtres d’art et de leurs élèves, l’EIREST (université Paris 1-Panthéon-Sorbonne), le LISST – Centre d’anthropologie sociale (université Toulouse-Jean Jaurès), l’université du Guizhou Minzu et la Cité de l’architecture et du patrimoine.Comité scientifique et organisation :
Séverine Cachat
Francesca Cominelli
Christian Hottin
[/bloc-gris]