Bazhvalan – Trait d’union entre locuteurs natifs et nouveaux apprenants

10 avril 2015

Aujourd’hui la transmission de la langue se fait plus particulièrement sous forme d’enseignement au sein de cours ou de stages. Il est cependant encore possible de côtoyer des personnes qui ont appris leur langue et leur culture au cours de leur enfance. Ce sont ces rencontres que BCD souhaite favoriser avec le projet Bazhvalan.

L’apprentissage gagne en qualité et se fait plus vite au contact des personnes qu’au cours des lectures ou cours magistraux…
La différence se fait également sur le contenu, car nous n’apprenons pas la même chose. La rencontre avec une personne bretonnante de naissance, par exemple, est d’une incroyable richesse. La langue devient le média – ou est porteuse – d’une culture, d’une histoire, d’anecdotes auxquelles nous n’aurions accès autrement que par les livres. Nous nous imprégnons ainsi de tout un savoir, d’une vision du monde, en même temps que nous sommes confrontés à la musicalité de la langue, à des tournures propres à un terroir ou à une personne. Cela permet de s’initier à une syntaxe conforme à l’esprit de la langue et de s’imprégner de l’intonation de celle-ci. En outre, cela ouvre les portes d’un trésor culturel insoupçonné : rimes, proverbes, mimologismes, plaisanteries, contes, chansons, etc.

Quiconque veut se perfectionner en breton ou en gallo ne peut plus le faire aussi facilement, tant la place de ces langues dans la société s’est réduite.
Il reste encore des locuteurs natifs en breton et en gallo mais comment savoir où les trouver ? Ce n’est pas si facile pour les nouveaux apprenants, bien souvent de jeunes citadins, d’aller à la rencontre de locuteur natifs, qui, soit dit en passant, sont souvent âgés et vivent principalement en milieu rural. La rencontre semble compliquée, d’autant que ces deux univers ont bien souvent des codes sociaux bien différents et peuvent ne pas se comprendre. C’est pour briser les différences et pour rapprocher ces deux mondes que BCD est partie à la rencontre de personnes aptes à jouer le rôle de bazhvalan (en breton) ou de baçadou (en gallo), c’est-à-dire d’intermédiaire.

Vous souhaitez participer au projet ou vous connaissez des personnes susceptibles d’y prendre part ? Contactez-nous : contact@bcdiv.org.

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BCD/Sevenadurioù publie les fruits de ces recherches sur une carte interactive, qui sera régulièrement mise à jour. Cette carte fournira les adresses des personnes identifiées comme « Bazhvalan » ou « Baçadou » sur le : http://bcd.bzh/bazhvalan/.

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