Ti ar Vro Treger Goueloù accueillait la cinquième séance de Bécédia, université populaire itinérante initiée par BCD, le samedi 1er mars dernier à Cavan.
La rencontre proposait de présenter le contrôle que les divers pouvoirs (politique et religieux) ont exercé autour de la fête.
Marc Clérivet, professeur titulaire de musique traditionnelle (chant, danse ainsi que culture et formation musicale) aux conservatoires de Brest Métropole (CRD) et de Rennes (CRR), a ouvert les débats en décrivant comment l’Église n’a eu de cesse que d’exercer un contrôle moral sur les loisirs festifs, et notamment sur la pratique de la danse.
Patrick Gourlay, professeur d’histoire-géographie a ensuite évoqué les voyages présidentiels. Comment ces voyages s’organisaient en Région, ce qui était demandé aux populations locales, ce que l’État souhaitait… Pour cela, Patrick Gourlay a pris l’exemple de la venue en Bretagne du président Félix Faure en 1896.
Aujourd’hui, la dimension cérémonielle de la « fête » faiblit au profit d’un esprit festif essentiellement tourné vers la quête du plaisir individuel. C’est ce que Benoit Careil, directeur d’Adrénaline, association qui milite pour une meilleure gestion publique de la fête, a exposé à l’auditoire présent.
Pour finir, Julien Cornic, coordinateur de Ti ar Vro Treger Goueloù, a pu faire part de son expérience en narrant les difficultés que peuvent rencontrer les organisateurs de fêtes dans leurs projets : normes en vigueurs, contraintes juridiques, responsabilités importantes, législation …
De riches échanges ont suivi ces interventions entre le public et les intervenants.
La soirée s’est achevée par un fest-noz sur le plancher de la salle des fêtes. Certains participants ont pu, à cette occasion, montrer leurs talents de chanteurs !