Le saint breton Tenenan

Église paroissiale Saint-Thénéan : vue générale sud (La Forest-Landerneau) – Conseil général du Finistère / Gwenaël Fauchille

Saint Ténénan serait né en Bretagne insulaire au milieu du VIe siècle puis aurait été le disciple de saint Carantec. Ses parents l’envoyèrent à la cour du roi d’Angleterre. Trop beau pour échapper aux femmes notamment à la fille unique du comte d’Arondel, il demanda à Dieu de le défigurer par la lèpre.

Après avoir été soigné par saint Carantec, il prit la mer avec ses compagnons Senan et Quenan, et aborda sur les bords de la rivière Elorn, en l’évêché de Léon, où il bâtit une cellule en un lieu appelé depuis de son nom Lan-Tinidor ou Landerneau. Il implante son ermitage au pied du château de Joyeuse-Garde, dans l’épaisse forêt de Beuzit ( près de Guipavas, Finistère), où il fera bâtir deux églises : au sud celle qui pris le nom du saint et qui est devenue la paroisse de La Forest-Landerneau et au nord, celle de Plabennec. Il aurait également élevé la motte féodale de Lesquélen: la légende lui attribue cette construction alors qu’elle a été élevée à la fin du Xe siècle.
L’évêque de Léon étant décédé, le peuple et le clergé choisit Ténénan pour lui succéder. Celui-ci refusa tout d’abord, mais fut finalement sacré évêque. Il mourut vers 635, saint Houardon lui succéda alors à la tête de l’évêché de Léon.

L’église Saint-Thénénan, située place du Martray à Guerlesquin, a été rebâtie en 1859 sur les plans de l’architecte morlaisien Edouard Puyo dans un style néo-gothique. La consécration a eu lieu le 15 nobembre 1859. Seule la tour en façade subsiste de l’ancienne église paroissiale fondée en 1630 par la famille Du Parc de Locmaria. L’église semble avoir eu auparavant pour patron saint Ener.
Les reliques de saint Ténénan auraient été retrouvées enterrées avec d’autres reliques dans l’île de Groix en 1066.

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