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Ille-et-Vilaine

Combourg

Combourg

 

 

Jephson, Reeve et Taylor
Narrative of a walking tour in Brittany, 1859

79. Combourg - Castle of Châteaubriand, and Lake (« Le château de Chateaubriand et le lac »).

Collection Musée départemental breton, inv.998.13.1.79.

 

L'arrivée depuis Rennes révèle une véritable mise en scène du paysage, avec à droite une partie du vaste étang, les premières maisons du bourg, l'écrin des arbres d'où émerge la puissante silhouette du château féodal. Grâce à Chateaubriand, le « char à quatre roues » est devenu l'archétype du château romantique que n’altéreront guère les restaurations entreprises depuis 1876. (M.M.) Reeve et Taylor trouvèrent l'auberge de Combourg exécrable et qualifièrent sa patronne de vieille sorcière, mais leur mauvaise humeur fut rapidement dissipée par le pittoresque de la vue qu'ils choisirent de reproduire. Un piéton qui passait par là s'arrêta pendant les quelques secondes nécessaires à la prise de vue et leur fournit le premier plan dont ils avaient besoin. (D.P.)

 

 

Jephson, Reeve et Taylor
Narrative of a walking tour in Brittany, 1859

80. Combourg - Street and Halle, looking towards the Castle of Châteaubriand (« Rue et Halle, prises en direction du château ») [La rue Notre-Dame].

Collection Musée départemental breton, inv.998.13.1.80.

 

Combourg

Au premier plan, la maison de la Tourelle ou de la Lanterne construite en 1597 existe toujours. À côté, la maison à porche a par contre disparu à la fin du XIXe siècle, victime du plan d'alignement de 1845. À gauche, situées au milieu de la rue, les halles reconstruites en 1848 ont été démolies en 1936. On aperçoit à l'arrière-plan les tours du château. À Combourg, Reeve et Taylor furent accostés par un groupe de fillettes qui se divertirent fort de voir le paysage se dessiner à l'envers sur le dépoli de la chambre obscure et les rares passants se déplacer la tête en bas. Elles figurent au premier plan de l'image, tournées vers le château que l'on distingue au loin. (D.P.)

Rennes

Rennes

 

 

Jephson, Reeve et Taylor
Narrative of a walking tour in Brittany, 1859

77. Rennes - Cathedral and Bridge on the Vilaine river (« Cathédrale et pont sur la Vilaine ») [La place de la Mission et le pont de Chaulnes].

Collection Musée départemental breton, inv.998.13.1.77.

 

Plusieurs ponts existaient à Rennes pour franchir la Vilaine. Le pont de Chaulnes fut reconstruit peu de temps après la photographie (vers 1859) pour être dans l'alignement d'une nouvelle avenue et prit le nom de pont de la Mission, du nom du calvaire érigé à l'occasion d'une mission en 1817. À l'arrière-plan se profilent les tours de la cathédrale reconstruites au XVIIe siècle. (M.M.) Reeve trouva Rennes peu pittoresque. Taylor prit quatre clichés de la ville dont deux seulement furent retenus. Les épreuves non publiées montraient le Palais de Justice et le jardin du Mont Thabor. (D.P.)

 

 

Jephson, Reeve et Taylor
Narrative of a walking tour in Brittany, 1859

78. Rennes - Convent and Quays on the Vilaine, with Lavatories (« Couvent et quai sur la Vilaine, avec lavoirs ») [La Vilaine et l’Hôpital Saint-Yves].

Collection Musée départemental breton, inv.998.13.1.78.

 

Rennes

Les travaux de canalisation de la Vilaine entrepris depuis 1841 dans la traversée de la ville ne sont pas encore terminés, à cause de la présence de l'hôpital Saint-Yves (à gauche sur la photo) qui empêche l'achèvement du quai du même nom. L'ensemble des bâtiments, à l'exception de la chapelle, sera détruit en 1858, lorsqu'un nouvel hôpital, l'Hôtel-Dieu, sera construit. (M.M.) Cette image fut prise du pont que l'on voit sur la vue n° 77. On aperçoit des lavandières de chaque côté de la rivière et on peut distinguer, au fond, un lavoir flottant. (D.P.)

Saint-Malo

Saint-Malo

 

 

Jephson, Reeve et Taylor
Narrative of a walking tour in Brittany, 1859
1. Saint-Malo - Hôtel de France, birthplace of Châteaubriand (« Hôtel de France, maison natale de Chateaubriand ») [Ancien hôtel Danycan].
Collection Musée départemental breton, inv.998.13.1.1.

 

Il ne subsiste plus aujourd'hui aucune des constructions visibles sur la photo place Chateaubriand. L'hôtel de France occupait l'ancien hôtel Danycan, construit au XVIIe siècle tout comme à proximité, la chapelle Saint-Thomas. Chapelle et hôtel furent détruits en 1879 pour permettre la reconstruction et l'agrandissement de l'hôtel de France. C'est sans doute vers la même période que l'hôtel à gauche fut également reconstruit. (M.M.)

Pour prendre cette photo et les trois suivantes, Reeve et Taylor plantèrent leur tente près du château sous les arbres. Ils furent rapidement entourés d'une nuée de gamins qui les assaillirent de questions du genre : « Faites-vous des bottes, monsieur ? ». Reeve note que la plupart du temps, les gens les prenaient pour des saltimbanques. (D.P.)

 

 

Jephson, Reeve et Taylor
Narrative of a walking tour in Brittany, 1859

2. Saint-Malo - Inner Courtyard of Hôtel de France (« Cour intérieure de l'Hôtel de France ») [Ancien hôtel Danycan].

Collection Musée départemental breton, inv.998.13.1.2.

 

Saint-Malo

L'hôtel Danycan passait pour être la maison natale de Chateaubriand. En fait, c'est l'hôtel voisin de la Gicquelais également construit au XVIIe siècle, qui vit naître le célèbre écrivain le 4 septembre 1768. Élevé au fond de la cour contre l'ancien rempart, le logis principal, à un étage et à trois travées, avec une façade ornée de statues, est accolé à une tourelle carrée. À droite, l'entrée monumentale de l'hôtel fut rajoutée sur l'autre logis dont la façade donnait sur la place Chateaubriand. (M.M.)

Pendant que Taylor prenait cette photographie de la patronne de l'hôtel, Madame Blancard, tenant son bébé dans ses bras, Reeve montait la garde auprès de leur tente. Les statues représentent Jacques Cartier, Jean Bart et Arthur de Bretagne. (D.P.)

 

 

Saint-Malo

Furne et Tournier
Voyage en Bretagne, 1857
232. Saint-Malo - Vue générale prise du Sillon.
Collection Musée départemental breton, inv. 2000.8.1.131.

Le Sillon, isthme entre la mer et le port, était à l'origine une langue de sable qui reliait à marée basse Saint-Malo à la terre et fut la seule voie d'accès terrestre pendant longtemps à la ville. Saint-Malo, qui apparaît au bout du Sillon, est identifiable grâce au puissant donjon du château, au centre, et à gauche à la tour de la cathédrale surmontée d'un dôme qui fut remplacé par une flèche entre 1859 et 1861. (M.M.)

Saint-Malo

Furne et Tournier
Voyage en Bretagne, 1857
231. Saint-Malo - Chantier de construction.
Collection Bibliothèque Nationale de France, D.L. 1858, N°9107.

Les chantiers navals sont attestés à Saint-Malo dès le XVè siècle. Au cours du XIXè siècle, quatre chantiers existent sur le Sillon, à Rocabey et sur l'île des Talards. Celui-ci n'est pas identifié. Deux ouvriers sont, semble-t-il, en train de mesurer un gros morceau de bois. A droite, la cale est un élément obligé du chantier, un chantier toujours à l'extérieur, à ciel ouvert. (M.M.)