Scène de moisson. Enluminure (détail) tirée du manuscrit dit des Très petites heures d’Anne de Bretagne(fin XVe siècle). Bibliothèque nationale de France : département des Manuscrits, NAL 3120.
Affiche publicitaire pour la marque de faucheuse Puzenat, années 1920. Musée de Bretagne : 994.0015.2.
Aux alentours de l’an 1000, le climat connaît un « petit optimum » – temps sec et chaud l’été, frais et humide l’hiver – favorisant, sur la péninsule armoricaine, comme partout dans le reste de l’Occident, la culture des céréales.
Se fixent alors une civilisation paysanne et un modèle agricole qui, fondamentalement, perdurent jusqu’à la première moitié du XXe siècle.
C’est en effet l’histoire d’un temps très long qui se donne ici à voir, séquence caractérisée par une mécanisation tardive et une rupture fondamentale à partir des années 1950 : le remembrement.
Mais la terre se nourrit aussi de la mer, et les populations savent trouver sur l’estran les engrais naturels nécessaires à leurs cultures. Rien ne serait donc plus faux que d’imaginer paysans et marins séparés par une cloison hermétique puisque c’est, au contraire, la polyactivité qui, pendant des siècles, est de mise.
Battage du blé noir en Cornouaille (carte postale, premier quart du XXe siècle). Musée de Bretagne : 2002.0079.70.
À l’aide d’une fourche, transport de choux fourragers, au lieu-dit Les rues d’en haut, en Paimpont, par Jean Champalaune (milieu des années 1990). Photographie de Pascal Glais. Musée de Bretagne : 997.0073.1.
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