Nous vous proposons ici une sélection de films à voir sur notre plateforme BED (Bretagne & Diversité) ou sur le site de notre partenaire de la Cinémathèque de Bretagne.
Image d’illustration : Jacques Gourmelen
Films à voir sur BED :
La Bretagne, Saint-Brieuc, mars 1972. Une grève avec occupation éclate aux usines du Joint français. Le 6 avril, l’affrontement avec les forces de l’ordre est imminent. De cette lutte un moment unique va être immortalisé par un cliché photographique : un manifestant, un CRS face-à-face. L’ouvrier est en rage, semble hurler, le visage déformé par la colère. Il tient le CRS par la vareuse… Deux hommes prêts au corps à corps. Mais l’image ne dit pas tout…
Les chevalières de la Table Ronde par Marie Hélia
50 ans de luttes pour les droits des femmes racontées par celles qui se sont battues. Aujourd’hui, elles ont entre 60 et 85 ans, l’âge de partir disent-les plus anciennes, et avant de partir elles ont à dire… beaucoup : leur vie de femmes, de mères, d’épouses, de féministes, de militantes. Les souvenirs font pétiller les pupilles, les opinions sont toujours bien trempées, pas de concession à vingt ou quatre-vingt ans : mon corps m’appartient !
(extrait de film)
Le Mai Breton du Joint Français par Ariel Nathan
Quatre ans après Mai 68, la grève des ouvriers du Joint Français à Saint-Brieuc déclenche un mouvement de solidarité dans toute la région et devient une affaire politique nationale. (extrait de film)
Un monde enragé, le temps d’Angela Duval, par Patrick Prado
” Un monde enragé, Le temps d’Anjela Duval ” est le 2ème numéro d’une série intitulée « Basculement ». Il évoque l’autre côté de l’histoire à travers la vie, la voix et les poèmes d’une vieille paysanne, qui parle de la fin de la paysannerie artisanale au profit de l’agriculture industrielle. Cette dernière s’impose contre les paysans et leur langue, le breton.
Hentoù 70 par Roland Michon et Mathieu Herry
Titl ar film a gas ar sellerien da heul Bob Dylan, Jack Kerouac hag ar spered nevez, ganet er bed a-bezh e fin ar bloavezhioù 1960. E Breizh emañ ivez an traoù o cheñch. E 1968 e lavarer e fell d’ar C’hornog bevañ, ha tonioù sonerezh mod nevez a groger da glevet ivez.
Routes 70 est un clin d’œil aux itinéraires mythiques des routards des années 1960, décrits par Jack Kerouac, chantés par Bob Dylan… Les routes, les chemins sont ceux de femmes et d’hommes qui peu après ont construit leur vie et participé à un élan collectif en Bretagne, avec et autour, de leur langue et de leur culture.
Films à retrouver à la Cinémathèque de Bretagne :
Voici la colère Bretonne, la grève du Joint Français par Jean-Louis Le Tacon
La caméra filme les paysans qui apportent le ravitaillement, les distributions, les vivres aux grévistes, les galas de solidarité, le jour des négociations à l’inspection du travail, elle suit les grévistes qui séquestrent les patrons récalcitrants et là elle devient une arme totalement intégrée à la grève : un gréviste tient les deux floods de 1 000 Watts et prend plaisir à éblouir les patrons, un autre tient le micro qui est placé sous le nez de M. Fourt, l’homme aux pleins pouvoirs dans la CGE ; les ouvriers libérés chantent l’Internationale le poing levé, les patrons ne savent plus où se mettre : la caméra tourne, personne n’y voit d’inconvénient, chacun comprend que ce sera important de transmettre plus tard des images de ce qui se passe en ce moment : le monde à l’envers. (catalogue Torr e benn)
Nous irons jusqu’au bout (Kaolins de Plémet) par Jean-Louis Le Tacon
Chronique de 9 semaines de grève des ouvriers des kaolins de Plémet. Le film insiste sur le caractère particulier d’une telle grève dans une commune rurale et dans un secteur de l’ancien prolétariat breton : celui de l’exploitation du sous-sol, presque entièrement liquidé après la fermeture des forges d’Hennebont.
Le film, sorti le 12 mai 1972, obtint le Prix de la critique à Cannes. 1961, dans le Sud algérien. Des rappelés, hostiles à la guerre d’Algérie, ont été repris en mains par le lieutenant Perrin. Pris dans l’engrenage de la guerre, ils pillent, ils tuent, ils violent. Sauf Noël, un humaniste, qui a toujours refusé de se servir d’une arme. Il libère un prisonnier algérien qui doit être fusillé et fuit avec lui vers la frontière. Il est malencontreusement abattu par un nomade. (accès sous réserve d’adhésion)
Big Dutchman par Bernard Andrieux
Big Dutchman, vaste empire agroalimentaire international, a installé au début des années 70 une usine agroalimentaire de volaille à Saint Carreuc créant ainsi des emplois dans une région essentiellement rurale. Dans la foulée du Joint français, les OS de la petite unité de Saint Carreuc votent la grève illimitée, le 11 septembre 1972. Leurs revendications portent sur une augmentation des salaires. Ils sont rapidement soutenus par les ouvriers du Joint Français et des Kaolins de Plémet tandis que les ouvriers de Renault Billancourt organisent des collectes. Le film suit au jour le jour les différentes actions des grévistes (manifestations,blocage de l’usine, meetings et occupation), les aides de la population locale et les festoù noz de soutien sans omettre l’action du S.A.C. Cette grève révèlera l’enracinement d’une industrialisation diffuse en milieu rural qui pour créer des emplois n’en pratique pas moins une politique sociale archaïque.
La guerre du lait par Guy Chapouillié et Claude Bailblé
Au printemps 1972, les paysans de l’ouest de la France se mettent en lutte pour imposer une juste rémunération de leur travail, bloquant les coopératives et firmes laitières, déversant les citernes à lait, manifestant devant les préfectures.
C’est ce mouvement qu’ont suivi plusieurs militants apprentis-cinéastes, par ailleurs étudiants au département Cinéma de Paris 8 – Vincennes, et comme tels, munis d’une caméra 16mm Eclair-Coutant, d’un Nagra III et de quelques bobines (120m) de film inversible noir et blanc.
Armorique dilapidée par Ronan Quéméré
La côte bretonne voit surgir le béton dans une anarchie stupéfiante qui la dégrade pour longtemps. Au nom du tourisme et du progrès, des routes côtières et des parkings saccagent le paysage, des permis de construire sont attribués sans tenir compte de l’architecture locale, des lotissements prolifèrent un peu partout, les lignes électriques barrent l’horizon, des terrains sont progressivement gagnés sur la mer ou sur les rivières sans aucun respect de l’environnement.
Films disponibles sur KuB :
Chroniques des années tristes d’Alain Aubert-Dechartre
Chronique des années tristes met en parallèle une fille de viticulteur languedocien, qui vit la crise viticole en Occitanie, et un fils d’agriculteur breton, durant la crise laitière en Bretagne. Leurs familles sont confrontées aux coopératives, aux trusts et aux banques, les obligeant à une agriculture de plus en plus industrielle et intensive. Les péripéties de ce qui fut appelé la guerre du lait (1972) et la guerre du vin (1976) ont été reconstituées sur les lieux mêmes, avec des paysans et des viticulteurs les ayant vécues.
Cette fiction, aux bases historiques concrètes, évoque et analyse ce que vécurent des milliers de jeunes ruraux, qui, comme ces deux jeunes, furent poussés vers Paris au cours des années 1960-70 et au-delà, faute de pouvoir vivre et travailler dans leur région d’origine.
Source : KuB
Un secret bien gardé de Patrick Prado
Patrick Prado :1972, c’était la fin des paysans ; ils étaient partis du village et nous, nous arrivions chez eux. Ils ne sont jamais revenus ; nous nous sommes installés à leur place. Une population est remplacée par une autre, un sauve qui peut général, un village siphonné. Le village s’appelle Névédic, dans le Morbihan. Nous allions vers des temps nouveaux, que nous refusions obstinément. Le joli mai 68 était passé par là. Par quoi allions-nous remplacer la vie paysanne qui disparaissait peu à peu ? Nous n’en avions aucune idée pendant que s’élevaient partout les accents accablants et menaçants de la modernité.
Plus que le droit au travail et le droit à la paresse, c’est le droit au temps qui nous paraissait le plus important. De fait, nous tournions en rond dans la nuit et nous nous consumions par le feu. Au fond, nous voulions juste sauver notre peau.
Source : KuB
Glenmor l’éveilleur de Philippe Guillou
Glenmor, (Émile Le Scanff à l’état civil), né le 25 juin 1931 à Maël-Carhaix et mort le 18 juin 1996 à Quimperlé, était un auteur, compositeur, interprète, écrivain et poète de langue française et bretonne, très engagé dans la défense de l’identité et de la culture bretonne.
Éveilleur des consciences et personnalité bretonne hors du commun, Glenmor a fortement contribué tout au long de sa carrière à l’essor du mouvement culturel breton des années 70, permettant de faire renaître le sentiment de fierté de tout un peuple, mis à mal dans la France de l’après-guerre quand la culture celte et la langue bretonne étaient présentées comme un facteur d’arriération et objet de mépris.
Source : KuB
La série de reportages sur l’année 1972 par France 3, en partenariat avec BCD :
Retour sur le reportage de 1972 d’André Voisin sur Anjela Duval qui a rendu célèbre la poétesse trégoroise suite à sa diffusion.
Le deuxième épisode met en avant le concert d’Alan Stivell à l’Olympia. C’était le 28 février 1972, un évènement culturel marquant.
An Taol Lagad revient sur la grève du Joint Français. Entre mars et mai 1972, les ouvriers de l’usine Le joint français de Saint-Brieuc sont en grève pour réclamer les mêmes salaires que leurs homologues de région parisienne. Une lutte suivie et soutenue à l’époque par de nombreux bretons.
An taol Lagad de France 3 revient sur l’éveil d’une conscience écologique en Bretagne en 1972. Pollutions, urbanisation des côtes, remembrement des campagnes, de nombreux sujets environnementaux s’imposent en Bretagne au début des années 1970. L’historien et directeur de BCD Tudi Kernalegenn revient sur cette période qui a vu émerger une conscience écologique dans les esprits bretons.
1972 : la lutte méconnue des artisans et des petits commerçants par France 3 pour An taol lagad. Des nombreuses luttes de l’année 1972 en Bretagne, l’histoire a surtout retenu celle du Joint Français et la Guerre du Lait. Mais en Centre-Bretagne, des centaines de petits commerçants et d’artisans, menés par un certain Jean Hourmant, ont mené et gagné un combat contre la grande distribution émergente. C’est ce que nous raconte, en archives, Ronan Hirrien.
1972 : des éleveurs bretons jettent leur lait pour défendre leur gagne-pain.
La Grève du lait est l’une des luttes emblématiques de l’année 1972. Mi-Mai, dans plusieurs coins de Bretagne, des producteurs de lait décident de se mettre en grève et de jeter leur lait pour protester contre des prix d’achats trop bas par les laiteries. Après deux semaines d’âpres discussions, la lutte semble payer… mais la satisfaction des éleveurs est de courte de durée.
1972 : la fête des cornemuses devient Festival Interceltique par France 3 pour An Taol Lagad. Né à Brest, le rassemblement des bagadoù se déplace à Lorient en 1971 avant de prendre le nom de festival interceltique l’année suivante. Depuis 51, l’événement n’a cessé de changer et de s’enrichir, comme le raconte Ronan Hirrien à travers les archives.
1972 : le Front de libération de la Bretagne s’offre une tribune lors de son procès par France 3 pour An Taol Lagad. Le début des années 1970 en Bretagne est marqué par une reprise des attentats à la bombe contre des symboles de l’Etat Français. Le Front de libération de la Bretagne revendique ces attaques et met les services de police en émoi. En octobre 1972, la Cours de sûreté de la République juge 11 personnes qui transforment ce procès en tribune politique. Ronan Hirrien revient, en archives, sur ces événements et la méthode rocambolesque utilisée par les policiers pour arrêter les militants.
1972 : des passionnés de musique populaire créent l’association Dastum par France 3 pour An Taol Lagad. L’année 1972 est marquée par de nombreux événements en Bretagne. Côté culture, elle est aussi celle de l’association Dastum par un groupe d’amis sonneurs et chanteurs. Ils se sont rassemblés pour collecter auprès des anciens le répertoire musical traditionnel et ainsi sauvegarder ce patrimoine oral.
1972 : la première traverstée transmanche d’un ferry de Brittany Ferries par France 3 pour An Taol Lagad. L’aventure Brittany Ferries naît au début des années 1970 dans la tête d’Alexis Gourvennnec et des producteurs de légumes du Nord-Finistère. Ne trouvant aucun armateur pour affréter des ferries et transporter leurs légumes entre la Bretagne et la Grande-Bretagne, les légumiers décident de fonder leur propre compagnie, la BAI (Bretagne, Angleterre, Irlande). Leur premier navire, le Kerisnel, effectue sa première traversée entre le tout nouveau port en eau profonde de Roscoff et Plymouth le 2 janvier 1973.
Présentation du site et de l’année 1972 sur Tébéo :
Bretagne Culture Diversité anime une chronique une fois tous les quinze jours dans l’émission Bonjour Bretagne diffusée sur Tébéo Cette fois-ci il était question de l’année 1972 en Bretagne !