Aux origines : Haut Moyen Âge
Entre le IVe et le VIe siècle de notre ère, des populations de l’île de Bretagne franchissent la Manche pour rejoindre l’Armorique. Ils accompagnent leurs chefs politiques et religieux – les futurs « saints » bretons – et apportent leurs coutumes, leur langue et leur clergé. Ces migrants parlent le brittonique, une branche des langues celtiques. Sur le continent, les habitants parlent le gaulois, une langue celtique proche, mais aussi le latin, qui est majoritairement utilisé pour l’écrit.
Pour aller plus loin
À lire, un article de Patrick Galliou, historien de l’Antiquité, qui revient sur les questions qui demeurent concernant l’arrivée de populations de l’île de Bretagne en Armorique. Ces migrations vont aboutir à la naissance du breton, comme le décrit la chercheuse Nelly Blanchard dans un article consacré aux origines de la langue bretonne. Ces Bretons d’outre-Manche arrivent en Armorique accompagnés, ou précédés, par des chefs religieux : c’est le cas du moine Saint Gwenole, fondateur de l’abbaye de Landévennec : un article des archéologues Annie Bardel et Ronan Perennec revient sur l’histoire de ce site exceptionnel.
Au VIe siècle, l’Armorique devient Brittania : c’est le propos de l’historienne Magali Coumert, à écouter dans un podcast consacré aux origines de la Bretagne.
- L’impact de l’histoire sur la toponymie bretonne
- L’arrivée des Bretons en Armorique
- Les origines de la langue bretonne
- Landévennec, le plus ancien des monastères bretons ?
- Le breton, langue de Basse-Bretagne
- La toponymie bretonne
- Les saints en Bretagne
- Podcast – Année 0, la question des origines de la Bretagne
Un document Bretania
le Catholicon sur Bretania
Le Catholicon, est un lexique en trois langues, breton, français et latin, à partir de mots bretons classés par ordre alphabétique avec leur traduction en français et en latin.L’auteur s’inspire d’un ouvrage italien extrêmement populaire au Moyen Age, le Catholicon de Jean Gênes, somme polyglotte à vocation « universelle ». Plus qu’un dictionnaire, c’est un manuel de latin et de français dans lequel le breton est un moyen pédagogique.Avec ses 6.000 entrées, il est à la fois le premier dictionnaire breton connu, l’un des premiers dictionnaires français, ainsi que le premier dictionnaire trilingue édité en France.Si le breton du Catholicon ne représente qu’un aspect du breton de l’époque, le trégorrois des environs de Morlaix, il servira pourtant de modèle et de réservoir à ses successeurs.
Le CatholiconEt au musée ?
Découvrez la page : "Breton, langue celtique ?" sur le site du Musée de Bretagne
www.exposition-celtique.bzh