Par l’intermédiaire de Mathurin Méheut, René-Yves Creston contacte Jules Henriot pour la première fois le 5 septembre 1922. Déterminé à œuvrer pour le renouveau des arts en Bretagne, Creston propose une cinquantaine de modèles dans les années 1920, dont plusieurs sont présentés lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs modernes. Participant à la renommée de la faïencerie, Creston fait parler de lui jusque dans les sphères parisiennes comme le montre la correspondance échangée entre Robert et Sonia Delaunay et René Delhumeau, archives conservées au centre Georges Pompidou. S’il conçoit beaucoup de décors traditionnels dans la première moitié des années 1920, puis des décors plus graphiques à l’image des créations Seiz Breur, les œuvres qu’il crée la décennie suivante sont plus remarquables : Nominoë, les Porteurs de bannière, mappemonde de l’Exposition coloniale et de l’Exposition internationale des arts et techniques dans la vie moderne, etc. Après l’Exposition de 1937, Creston ne reprend contact avec la faïencerie qu’en 1950. Il réalise pour celle-ci une série d’assiettes inspirées des motifs saami (Laponie) intitulées Ar Garo (le cerf), An Héol (le soleil), etc. Mêlant les styles, il reprend des thématiques celtes au moyen de formes saami. Enfin, ses deux dernières créations sont des assiettes dont le thème reprend les chants de marins, si chers à Creston.
Du côté de Quimper
Auteur : Saphyr Creston / juillet 2019
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Auteur : Saphyr Creston, « Du côté de Quimper », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 23/07/2019.
Auteur : Saphyr Creston
La thèse de Saphyr Creston, docteure en histoire de l’art, Paris-Sorbonne, porte sur la vie et l’œuvre de René-Yves Creston, son grand-père. Son Master 2 à l’université de Rennes 2 traitait l’œuvre photographique d’Henry de Monfreid en Mer Rouge. Elle est actuellement enseignante en Bretagne et vit à Lorient.