Entre la Bretagne et l’Anjou, la « Pierre de Bretagne » matérialisait la frontière depuis le Moyen Age.
Ingrandes (< Icoranda* mot gaulois désignant une limite) à l’époque gauloise, puis gallo-romaine, marque la frontière entre les Andes (Anjou) et les Namnètes (Nantais). Au début du Moyen Age, Ingrandes paraît conserver son rôle de limite entre les évêchés et les comtés.
La frontière angevino-bretonne reprend ces limites à partir du XIe siècle lorsque la frontière se stabilise dans ce secteur. Dès cette époque, des textes mentionnent une borne en pierre, si l’on en croit Célestin Port, auteur du Dictionnaire historique, géographique et biographique de Maine-et-Loire.
La pierre est signalée sur plusieurs cartes de l’époque Moderne. Comme le rappellent encore les archives aux XVIIe et XVIIIe siècles, « Ingrandes est affublé du titre très évocateur « d’Entrée de France ». (Jean Ménager) ». Elle n’existe plus depuis 1792, date à laquelle elle est vendue à un carrier au nom de la toute jeune république « une et indivisible ».