Nommé architecte officiel de la ville de Rennes le 18 février 1858, Jean-Baptiste Martenot façonne d’autant plus la physionomie du chef-lieu du département d’Ille-et-Vilaine qu’il exerce par ailleurs en libéral, répondant à de nombreuses commandes privées. Ses réalisations sont aussi nombreuses que diverses puisqu’on lui doit les deux halles de la place des Lices, le Lycée – qui n’est pas encore Zola et qui le deviendra qu’après la révision du procès Dreyfus ayant lieu en ces murs – ainsi que des groupes scolaires mais aussi six bureaux d’octroi, l’hôtel de la Caisse d’Epargne de l’avenue de la Gare ou encore l’imprimerie Oberthür du faubourg de Paris.
Jean-Baptiste Martenot exerce pendant 37 ans en tant qu’architecte de la ville de Rennes, ce qui n’est pas sans révéler une certaine souplesse : débutant sa carrière sous le IInd Empire, il la termine avec le fervent républicain qu’est Edgar Le Bastard. Cette plasticité se retrouve d’ailleurs dans son œuvre puisqu’il n’hésite pas à mélanger les matériaux, associant à la brique rouge le granit et le tuffeau, sans oublier de recourir aux matériaux modernes que sont le verre et le fer.