#7 Jean-Yvon Héllégoët

#7 Jean-Yvon Héllégoët

Jean-Yvon Héllégoët est né en 1946 à Kerlouan, sur la côte Nord du Finistère. A 12 ans, il intègre le petit séminaire de Pontchâteau (44), dans la perspective de devenir prêtre. En 1967, il abandonne cette « vocation » pour partir travailler comme ouvrier aux Papeteries de la Seine à Nanterre. Encarté tour à tour à la CGT, puis à la CFDT, il devient délégué syndical dans son entreprise. Il adhère parallèlement au PSU, puis sa fréquentation de l’Université naissante de Nanterre le met au contact de militants de VLR (Vive la Révolution), ainsi que d’« établis » de la LCR (Ligue Communiste révolutionnaire). En 1979, Jean-Yvon Héllégoët est licencié dans le cadre d’un plan social et ouvre un café-concert à Cherrueix, dans la baie du Mont Saint-Michel. Il devient ensuite chauffeur de car scolaire et correspondant local pour Ouest France dans le pays de Dol.  Il vit aujourd’hui dans son Finistère natal.

Jean-Yvon Héllégoët nait en février 1946, dans l’ancien village de pêcheurs et goémoniers de Meneham de la commune de Kerlouan, en Pays Pagan. A l’époque, une douzaine de familles, dont la sienne, y vivent pauvrement de pêche à pied et de maigres jardins. A douze ans l’envie de se faire prêtre-missionnaire lui est suggérée. Il va matérialiser cette « vocation » au petit séminaire du Calvaire de Pontchâteau, qu’il quitte ensuite à 20 ans pour une vie toute différente. En 1967, il « émigre » (sic) à Nanterre dans une usine de fabrication de papier, employant 1000 salariés. En 1968, Jean-Yvon Héllégoët devient délégué syndical CFDT, délégué du personnel et membre du comité d’entreprise. Alors que les effectifs vont fondre progressivement à 250 personnes, il organise des grèves pour le maintien de l’usine sur Nanterre. Le syndicaliste est licencié en 1979.

Durant son séjour près de l’université de Nanterre, il a complété sa formation politique avec les maoïstes de « Vive la Révolution », dirigés par Roland Castro, puis les trotskistes menés par Alain Krivine. Il participe régulièrement à différentes actions : voyage à Besançon pour soutenir « Les Lips » en 1973, ou achat d’un bout de terrain sur le plateau du Larzac pour empêcher l’extension du camp militaire. Après son licenciement, il tient pendant dix ans un bar-tabac-restaurant, qu’il transforme en cabaret pour artistes bretons, à Cherrueix en baie du Mont Saint-Michel. A partir de 1989, Jean-Yvon Héllégoët est chauffeur de bus à Saint-Malo et correspondant de presse pour Ouest-France. Depuis sa retraite à l’âge de 64 ans, il vit à Douarnenez, où il continue de militer contre le nucléaire et pour l’interdiction des pesticides. Il s’investit aussi dans la lutte pour la reconnaissance du breton, sa langue maternelle, ainsi que la réunification de la Bretagne.

Pour aller plus loin :  « Le Cânia déchainé » trimestriel d’Inform’action. ISNN 2108-1026. Edition et impression : AVE, Association Vérité Environnement. Rédaction & Publication Jean-Yvon Héllégoët : https://www.fichier-pdf.fr/2012/06/16/cania3/

 

                                       

 

 

Des Révolutionnaires en Pays Breton

Nous vous invitons à retrouver dans cette minisérie un ensemble d’entretiens réalisés avec des militants gauchistes de la période 1968/1981. Pas de célébrités ou des martyrs, mais des personnes qui étaient profondément impliquées dans les luttes sociales qui ont ponctuées l’Histoire récente de ce pays. Ce sont d’anciens étudiants, ouvriers, syndicalistes, artistes et paysans, que nous avons rencontré, souvent pour la seule et unique fois pour plusieurs d’entre eux, chez eux. Ils évoquent leurs joies, leurs doutes, leurs espoirs et leurs combats. Ils expliquent leurs parcours personnels et la façon dont 68 a durablement transformé leur rapport au monde.

Proposé par : Bretagne Culture Diversité