De nouvelles structures d’accueil touristique sont ouvertes malgré ce contexte pour le moins perturbé. Le 10 juin, la commune de Concoret (forêt de Brocéliande) inaugure ainsi son terrain de camping, dans lequel elle a investi environ 150 000 francs, l’autre moitié du paiement étant assurée par l’État et le Conseil général du Morbihan. Vestiaires et douches avec eau chaude, confort ménager, éclairage, préau abrité, étang artificiel doté d’un plongeoir et d’un voilier pour le yachting attendent les voyageurs. Il s’agit de développer le tourisme rural, comme partout en France depuis le début de ces « années 1968 » qui critiquent le bronzage dit « idiot ». La Fédération du camping-caravaning de Bretagne est ainsi la première à investir le nouvel établissement pour sa journée annuelle de rencontre.
Il est probable que les événements de 1968 retardent l’ouverture d’autres structures. Les colonies laonnoises et strasbourgeoises (dans le cadre des échanges mer-montagne avec Saint-Nazaire) investissent les locaux du centre de plein air de Bonne Anse avant même qu’il soit ouvert, le lundi 8 juillet. Les événements de 1968 ne sont pas officiellement évoqués mais certains établissements ratent le début de la saison estivale. Le camping communal de Minazen, en bordure du Blavet, à Quistinic, est inauguré seulement le 30 juillet. M Le Moënic, conseiller général du canton, doit repousser ses vacances pour pouvoir être présent. Tout indique que ce camping, qui peut accueillir 300 campeurs et quelques barques sur son appontement, n’est pas encore ouvert au public avant cette date.
