Dix ans après : heurs et malheurs d’une Convention internationale - Cécile Duvelle
Voici dix ans que la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est mise en œuvre, tant au niveau national qu’international. À ce jour, elle compte 170 États parties qui, en la ratifiant, se sont engagés à « prendre les mesures nécessaires pour assurer la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel présent sur [leur] territoire ». Quel bilan peut-on tirer de ces dix années au regard des objectifs de la Convention ? Succès, déceptions, surprises, espoirs ? Ces dix années ont été riches en enseignements, et démontrent qu’une fois adoptées et ratifiées, les Conventions internationales doivent affiner leur cadre de mise en œuvre, guidées par des Directives opérationnelles constamment élaborées, enrichies et mises à jour au fur et à mesure qu’émergent de nouveaux défis.
Biographie
Cécile Duvelle, formée en anthropologie culturelle, a travaillé à l’UNESCO pendant près de trente ans. Chargée du suivi des questions culturelles au Cabinet du Directeur général entre 1999 et 2008, elle a étroitement suivi le processus d’élaboration et de négociation de plusieurs instruments normatifs dans le domaine de la culture, en particulier la Convention de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et la Convention de 2005 pour la promotion et la protection de la diversité des expressions culturelles. Elle a par la suite été Chef de la Section du patrimoine immatériel de l’UNESCO et Secrétaire de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de 2008 à 2015.
Dix ans après : heurs et malheurs d’une Convention internationale, Cécile Duvelle – Ancienne Secrétaire de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (UNESCO).