Et ailleurs ?

Auteur : Dominique Besançon / novembre 2016

La croyance en des êtres surnaturels est universelle. Confrontés aux mêmes interrogations existentielles, les peuples du monde y apportent des réponses similaires. Nains, lutins, gobelins, trolls, génies, elfes, éfrits, nymphes sont les plus connus mais ils sont innombrables et, en apparence, très différents. Leurs différences sont toutefois plus formelles que fondamentales.

Mon Bon Génie, René Jiro, huile sur toile, 2015, fond privé.
« Je me place sous la protection du Djinn, maître de cette vallée, afin qu’il me protège cette nuit du mal qui peut s’y produire » formulait le voyageur égaré.

En Picardie, des goblins, houppeux, fioles et herminettes chantent et dansent en rond, puis rentrent chez eux avant l’aurore.

En Écosse, les brownies sont attachés à une famille qui se les transmet en héritage.

Découvertes par de sympathiques petites créatures nommées dactyles (doigts), les mines allemandes du Harz sont protégées de l’insatiable cupidité humaine par de redoutables démons. En Scandinavie, la veille de Noël, on nettoie les maisons, laisse les portes ouvertes et les lumières allumées, et on prépare un repas pour les elfes, nisses ou autres esprits. Au Danemark, un esprit de l’arbre nommé Klaboltermand (de klabasten : faire du tapage) protège les bateaux du danger tant que l’équipage reconnaît ses mérites. Il est arrivé à bord via le bois utilisé pour la construction du navire.

Liée à la nature et proche de la fée, la peri indonésienne aide les gens honnêtes mais peut être maléfique. La kappa japonaise remplit à peu près les mêmes fonctions.

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Auteur : Dominique Besançon, « Et ailleurs ? », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 21/11/2016.

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