Situé à l’extrémité sud de l’île sur son point culminant, le monument fait face à l’entrée du golfe du Morbihan, borde le chenal de la rivière de Vannes et est séparé du continent par de faibles profondeurs d’eau, laissant supposer son rattachement au Néolithique.
Les premières explorations débutent en 1832 et c’est de 1979 à 1984 que la façade sud-est du tumulus est fouillée et restaurée. Son diamètre dépasse les 50 mètres, pour une hauteur de 8 mètres. Sous cette forme arrondie composée d’une couche sableuse, un cairn semble prendre une forme géométrique trapézoïdale. Un système de parements disposés en écailles se positionne de part et d’autre de l’axe du monument.
Le cairn enveloppe un dolmen à couloir à chambre sépulcrale rectangulaire. L’ensemble des parois est constitué de dalles verticales jointives. Le sol est entièrement dallé. Le couloir, orienté au sud-est, est matérialisé par deux parois parallèles délimitées par 23 dalles dont deux sont en quartz. La sépulture de 2,60 m x 2,50 m et 1,80 m de hauteur est recouverte par une immense dalle dont les décors situés sur la partie supérieure viennent compléter ceux présents sur la dalle de couverture du dolmen de la Table des Marchands à Locmariaquer. Cette dalle en remploi est issue d’une grande stèle décorée, abattue et déplacée.
Le monument a été condamné vers 3500 ans avant J.-C. Les dalles des parois révèlent de magnifiques gravures réalisées par piquetage. Cette débauche ornementale, qui couvre 23 des 29 dalles utilisées, représente toutes les figures élémentaires, et la démultiplication des signes donne l’effet de tableaux par habillage de la pierre. Écussons, haches, armes, signes en « U », zigzags, arceaux emboîtés, les décors montrent une hiérarchisation rigoureuse.
