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La renaissance du couple binioù-bombarde

Menacés au début du XXe siècle, les couples de sonneurs biniou-bombarde sont aujourd'hui bien vivants. Bénéficiant de la popularité des bagadoù, ils sont à présent plusieurs dizaines de « couples » à valoriser cette pratique instrumentale.

 

Couples kozh, couples braz

Les couples comptent toujours une bombarde. Mais la cornemuse qui lui répond peut être un biniou (« couple kozh ») ou une grande cornemuse (« couple braz »).

 

Le biniou traditionnel, parfois appelé biniou kozh (vieux biniou) ou biniou bihan (petit biniou), laisse à la bombarde une totale liberté dans l’expression des airs avant de s’exprimer à son tour.

 

Le binioù braz, jouant à la même hauteur sonore, oblige les deux compères à travailler leur phrasé pour jouer la même ligne mélodique. La cornemuse garde son expression propre dans la réponse.

Julien Tymen et Michel Kerveillant, champions couple kozh au concours de Gourin 2015. Photo Myriam Jégat.

 

Goulven Hénaff et Alexis Meunier, champions couple braz au concours de Gourin 2015. Photo Padrig Sicard.

François et Julien Cornic. Photo Myriam Jégat.

« Tout-terrain »

Facile à mettre en œuvre et suffisamment sonore pour être entendu d'un grand nombre d'auditeurs, le couple bombarde-biniou est l'orchestre « tout-terrain » par excellence ! Il excelle dans le soutien aux marcheurs ou à la danse.

 

Les sonneurs de couple biniou-bombarde ont depuis le début des concours leur propre championnat de Bretagne.

 

Illustration en bandeau : Yves Berthou et Fañch Perennes, champions au concours de Gourin 2011. Photo Myriam Jégat.