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Le bagad : orchestre breton moderne

Des tentatives de formations musicales bretonnes, intégrant bombardes et cornemuses, avaient été faites dès le début du XXe siècle dans l'armée (48e RI en 1902 et 73e RI en 1915, tous deux de Guingamp) et dans les années 1930, à Paris, par la K.A.V.

Le 73e régiment d'infanterie territoriale était un régiment de Guingamp. En 1915, son commandant, le lieutenant-colonel Aymar de Tonquédec le dotait d'une « clique » de quatre biniou et huit bombardes. Cet ensemble était mis à l'honneur, le 3 juillet 1915 par le magazine l'Illustration.

 

Mais le bagad tel que nous le connaissons est né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Inspiré par les pipe-bands écossais, Polig Monjarret fonde, en 1947, une « clique de binious » à Carhaix. Le terme bagad (bagad sonerion = troupe de sonneurs) est adopté par Bodadeg ar Sonerion en 1950.

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Cette initiative va connaître un destin inespéré. Bientôt des ensembles se créent dans toute la Bretagne… et partout où il y a des Bretons. Aujourd’hui, pour permettre aux plus jeunes de jouer, la plupart des bagadoù créent un, parfois deux, bagad-écoles : bagadig, bagadigan.

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Bagad de Briec

 

Formation de parade à ses débuts, le bagad est devenu un ensemble de concert dont les arrangements et les performances scéniques sont très sophistiqués.

 

Le bagad est un véritable orchestre avec l'éventail des instruments utilisés.

 
Illustration en bandeau : Bagad de Pontivy au Festival Interceltique de Lorient. Photo Padrig Sicard.