L’abbaye du Mont-Saint-Michel tombe définitivement sous l’emprise des ducs des Normands en 1030. C’est là une grande perte pour les ducs des Bretons qui en avaient fait leur lieu d’inhumation.
En compensation, les princes de Bretagne auraient tourné leur dévotion auprès de saint Georges. L’horreur de son supplice faisait de lui un intercesseur privilégié auprès de Dieu, pouvant rivaliser avec l’archange saint Michel.
C’est dans de telles circonstances, selon une hypothèse de Stéphane Morin, qu’aurait vu le jour l’abbaye Saint-Georges de Rennes, fondée par le duc des Bretons Alain III. Ce dernier place à sa tête sa sœur, Adèle, qui est, comme l’indique l’acte de fondation du monastère, « le trésor le plus précieux que je possède sur ce monde ».