La ville de Rennes n’est pas la seule à avoir souffert par le feu. Ainsi, l’histoire de Nantes est également marquée par les incendies. On se rappelle, bien évidemment, de celui qui frappe le 18 juillet 2020 la cathédrale, bâtiment déjà sinistré en 1972 et restauré pendant quarante et une longues années de travaux. En cause ? « L’imprudence d’un ouvrier », qui « réparait des joints sur le transept nord de l’édifice et qui [y] a mis le feu involontairement avec son chalumeau ». Face à l’ampleur des dégâts, l’émotion est immense et le présentateur du journal télévisé, qui revient sur l’horrible fait divers, ne craint pas d’affirmer que « en quelques minutes, hier, des siècles d’histoire sont partis en fumée ».
Le 24 août 1796, c’est le célèbre théâtre Graslin qui est la proie des flammes. Intégralement reconstruit à partir de 1811 et inauguré deux ans plus tard, il est aujourd’hui un des symboles de la Cité des Ducs. De même, le grave incendie de décembre 1117 permet que le mur d’enceinte qui passait auparavant le secteur de l’actuel place du Pilori soit reculé jusqu’à l’Erdre. Deux siècles plus tôt, ce sont les Vikings pillent puis incendie la ville. Ces quelques épisodes d’une longue histoire montrent que, atteinte par le feu, la ville de Nantes renaît à chaque fois de ses cendres et se reconstruit.