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La contestation des pouvoirs

Sevel a-enep ar galloudoù ~ S’erchigner contr les pouvairs

À Rennes, la journée des bricoles, le 27 janvier 1789 (gravure anonyme de la première moitié du XIXe siècle). Musée de Bretagne : D960.0007.1.

 

Jean Leperdit, maire de Rennes, pris à partie par la foule, toile de Thérèse Moreau de Tours (1887). Musée de Bretagne : 2012.0002.1.

En Bretagne, comme ailleurs, les pouvoirs sont de temps à autre contestés.

La politique d’opposition du duc François II au roi de France a, par exemple, un coût qui nécessite une augmentation de 260 % d’un impôt, le fouage. Ce qui bien entendu engendre de vifs mécontentements.

Pour les mêmes raisons, Anne de Bretagne doit faire face, en 1490, à une vaste vague de révoltes paysannes. D’une certaine manière, le code paysan de 1675 semble préfigurer les cahiers de doléances de 1789. Mais les Bretons ne sont pas toujours des précurseurs. Si certains, lors de la Journée des Bricoles notamment, sont aux avant-postes de la Révolution française, d’autres sont également à la pointe de la contre-Révolution.

 

 

Lors de l’inventaire des biens de l’église de Saint-Servan (Ille-et-Vilaine), le 23 février 1906 (détail d’une carte postale). Archives départementales d’Ille-et-Vilaine : 5 V 326.17.

 

Au moment du Front populaire, la Bretagne, suivant la dynamique nationale, participe à la vague de grève qui touche tout l’hexagone à l’été 1936. En 1968, en revanche, la péninsule armoricaine se révèle précurseur, avec de graves troubles à Quimper puis Redon l’année suivante.

Ni naturellement rebelles, comme le suggère la mémoire des Bonnets rouges, ni forcément conservateurs, à l’instar de la permanence du souvenir chouan, nombreux sont les Bretons à opter pour la voie médiane.
En 1977, lors des élections municipales, ce sont ainsi les catholiques de gauche qui permettent au Parti socialiste de s’emparer de villes importantes telles que Rennes, Nantes ou Brest, ouvrant la voie à l’entrée, en 1981, de François Mitterrand à l’Élysée.

 

Affiche de mobilisation contre la centrale nucléaire de Plogoff (1980). Musée de Bretagne : 980.0037.9.

Affiche de l’Union démocratique bretonne dans le cadre de la grève du Joint français (1972). Musée de Bretagne : 974.0006.307.

Affiche du FLB (sans date). Musée de Bretagne : 981.0058.323.

Affiche pour le référendum de 1969. Musée de Bretagne : 981.0059.8.