Mayun, un quartier de vanniers de La Chapelle-des-Marais (Loire-Atlantique), est situé sur ce qui fut une île du marais de Brière. Les paniers de Mayun sont distincts des autres vanneries de la région. Ce hameau aurait compté jusqu’à plusieurs centaines de faisous (fabricants). Le départ de l’ouvrage se fait en piquant des montants autour d’une ou deux lames superposées. Les montants, en nombre impair, sont de châtaignier fendu. Les armures sont tressées avec de la bourdaine fine fendue et à l’écorce grattée. Le bord est constitué par des montants coupés. Des attaches en éclisses de bourdaine tiennent la bordure. L’anse est le prolongement des montants. Le panier ovale est appelé tout simplement mayun. À Paris, il est connu sous le nom de « breton ». Les paniers ronds à couvercle sont appelés « panier de pêche » ou « à anguilles ». Il existe une taille miniature, fabriquée autrefois par les enfants. Les vanniers confectionnent aussi une grande corbeille ronde, le purgouë. Sans poignées ni anse, elle est posée sur le sol pour l’entreposage des pommes de terre ou pour véhiculer les mottes de tourbe.
Au xxe siècle, des grossistes locaux assuraient la revente vers la Bretagne — principalement le Morbihan, aussi Nantes et Saint-Malo —, le Midi et Paris, d’où une partie était réexportée vers l’Allemagne. Ainsi, Pierre Belliot expédiait « 1 300 à 1 500 paniers tous les quinze jours » vers le Morbihan.