Le mot kouign qui désigne le gâteau en langue bretonne est à rapprocher des mots français coin ou quignon. C’étaient à l’origine, les petites boules de pâte qu’on mettait à cuire dans les coins, c’est-à-dire entre les miches de pain. Les jours fastes ou les mariages étaient marqués par la fabrication de gâteaux proches du pain dont la pâte était enrichie avec du sucre, des œufs…
Les brioches restent encore actuellement représentatives de régions ou de paroisses. Les habitants de la presque de Rhuys dans le Morbihan se transmettent la recette du gochtial, cette miche beurrée préparée à l’occasion des fêtes patronales (notamment la saint Vincent). À Pâques, les habitants du pays Bigouden envoient à leurs parents exilés le bara dous ou pain doux cuit dans le four du boulanger.
C’est au XIXe siècle que se développe l’industrie de la biscuiterie. En 1886, Louis Lefèvre-Utile eut l’idée de les transformer les biscuits de mer destinés aux équipages des bateaux à voiles en gourmandises en en y ajoutant du sucre et du beurre. De son ancêtre, le biscuit breton conserve la forme ronde qu’on leur donnait à Brest et les petits trous à la fourchette qui aidaient à la dessiccation.
Le mot kouign-amann désignait à l’origine les gâteaux très riches en beurre qu’on connaît sous le nom de gâteaux bretons. Il est désormais employé pour parler d’une pâtisserie créée vers 1860 par Yves-René Scordia, pâtissier à Douarnenez. Elle est caractérisée par un mélange beurre salé et sucre qui, en fondant, imprègne une pâte feuilletée. C’est un gâteau désormais connu dans le monde entier.
D’autres gâteaux sont représentatifs de villes de Bretagne. Le gâteau nantais avec le sucre et le rhum rappelle les liens entre la ville et les Antilles. De la même manière, le Parlementin est une pâtisserie née à Rennes en 1999 composée d'amandes, de pommes et de cidre et dont la forme rappelle celle du parlement de Bretagne.