En 2011, la Région Bretagne compte 93 300 immigrés (soit 2,9 % de la population). Ce nombre a doublé depuis 1999. Cette population présente des caractéristiques très diverses, en termes de nationalités mais aussi de raisons de la migration, de localisation, de niveau de diplôme et d’activités professionnelles. Les Européens sont toujours les plus nombreux mais leur effectif varie peu, la progression générale découlant de l’augmentation des migrants venus d’Afrique sub-saharienne. Dans le détail, les Britanniques sont toujours en tête et leur nombre a triplé depuis 1999 (13 760, soit 14,7 % de la population immigrée). Viennent ensuite les Marocains (7 990, 8,5 %), les Portugais (6 460, 7 %) et les Turcs (5 970, 6,4 %). Si les immigrés venus de Roumanie, de Chine et de Russie connaissent eux aussi des augmentations significatives, c’est encore plus vrai des ressortissants du Cameroun, du Sénégal et de la République démocratique du Congo. Les immigrés hors Union européenne vivent majoritairement en ville (c’est le cas des trois quarts des personnes originaires d’Afrique et d’Asie), et les villes de Rennes, Brest, Saint-Brieuc, Lorient, Vannes et Quimper concentrent 39 % des immigrés, contre 17 % de la population non immigrée. Les Britanniques font le choix quant à eux de s’installer en milieu rural, notamment dans le Centre-Bretagne. Au regard du niveau de diplôme, la situation des immigrés est également contrastée. Si les immigrés sont plus souvent dépourvus de diplômes (plus de 25 % des immigrés de 30 à 39 ans) que les non-immigrés (6 %), ils sont aussi plus nombreux à avoir un diplôme universitaire du 2e ou 3e cycle. Par ailleurs, les immigrés ont un taux d’activité globalement plus faible mais très variable selon l’origine géographique et le sexe. Enfin, les immigrés venus d’Afrique, les jeunes et les femmes sont plus touchés par le chômage que les non-immigrés.
Source : Insee / DRJSCS Bretagne.
