En janvier 1487, le duc d’Orléans quitte secrètement Blois pour gagner Nantes, d’où il réaffirme son opposition à Charles VIII et au gouvernement d’Anne de France. Il y est rejoint peu après par Dunois. Face à cette révolte des princes, la régente Anne de France juge nécessaire de les poursuivre jusqu’en Bretagne. Mais la présence des réfugiés français à la cour ducale entraîne l’hostilité d’une partie de la noblesse. En mars 1487, une soixantaine de seigneurs bretons, regroupés autour du maréchal de Rieux, seigneur d’Ancenis, de Françoise de Dinan, baronne de Châteaubriant, et de son fils François de Laval, gendre du maréchal (époux de Françoise de Rieux) se réunissent au château de Châteaubriant afin de se concerter sur les moyens de chasser les princes français de la cour ducale. Le roi leur envoie des ambassadeurs pour leur proposer une aide militaire, ce qui donne lieu au traité de Châteaubriant. Les conjurés acceptent le principe d’une intervention militaire du roi mais sous plusieurs conditions. Les troupes royales, notamment, ne devaient pas dépasser 400 000 lances et 4 000 hommes de pied (soit environ 6 400 hommes).
Le traité de Châteaubriant
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Auteur : Laurence Moal, « Le traité de Châteaubriant », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 4/04/2022.
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Auteur : Laurence Moal
Laurence Moal est agrégée, docteure en histoire médiévale et enseignante à Brest. Elle a déjà publié aux Presses universitaires de Rennes : L’Étranger en Bretagne aux XIVe et XVe siècles (2008) ; Auray, 1364. Un combat pour la Bretagne (2012) ; Du Guesclin, images et histoire (2015) ; avec Michel Bochaca, Le Grand Routier de Pierre Garcie dit Ferrande. Instructions pour naviguer sur les mers du Ponant à la fin du Moyen Âge (2019) ; Duchesses. Histoire d'un pouvoir au féminin en Bretagne (2021). Aux éditions Gisserot : Histoire de Bretagne (2022) et Naufrages et naufrageurs (2023).