Les contes populaires qui ont circulé en Bretagne – et continuent parfois à le faire –, sont des versions des contes types internationaux connus dans une bonne partie de l’Europe et parfois même au-delà.
On peut simplement remarquer que certaines catégories (les « contes religieux ») ou certains types de contes (« Le voyage dans l’Autre-Monde ») sont, semble-t-il, mieux représentés en Bretagne, alors que d’autres (les « contes d’animaux ») le seraient moins. Mais peut-être cela témoigne-t-il simplement des centres d’intérêt des collecteurs eux-mêmes. Certains motifs sont également bien plus présents, tel le bâton de « Jean au bâton de fer » qui ouvre systématiquement les versions bretonnes du conte.
Une particularité des contes recueillis en Bretagne semble aussi la présence plus fréquente de personnages religieux (Dieu et les saints) ou de certains êtres fantastiques (l’Ankou, les korrigans, etc.). Mais si la Vierge prend parfois la place de la fée et le diable celle de l’ogre doit-on y voir une simple influence de l’Église ?
Par ailleurs, si la Bretagne ne connaît pas les grands récits de la tradition celtique présents en Irlande ou plus anciennement au pays de Galles, certains de ses héros y apparaissent toutefois comme personnages de contes, tel Merlin qui devient alors une bête extraordinaire, un géant sous lequel on reconnaît encore des traits propres à l’homme sauvage médiéval. C’est encore le roi Marc’h, aux oreilles de cheval, qui est le pendant du roi Midas aux oreilles d’âne, etc.