L’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (ACIPA) est créée le 16 novembre 2000 par des habitants de Notre-Dame-des-Landes et des communes voisines. Son objectif est d’informer la population et d’organiser la contestation. Misant sur le dialogue, le respect de la loi et les règles démocratiques et citoyennes, l’ACIPA sollicite un débat public, qu’elle obtient. Une bonne partie des habitants et des associations y participent, de même qu’à l’enquête d’utilité publique qui suit. La déception est grande dès lors quand ces deux événements ne font que confirmer le projet et débouchent sur une déclaration d’utilité publique, malgré une opposition majoritaire parmi les avis exprimés.
Le débat et les procédures juridiques ne suffisant pas, l’ACIPA met en place dès sa création une opposition plus directe, pour occuper le terrain et se rendre visible dans l’espace public. Dès le 24 juin 2001, un premier pique-nique festif et contestataire réunit environ 1 500 personnes. Le 25 juin 2006, près de 4 000 personnes participent à une gigantesque fresque humaine clamant « Aéroport non ! ». En 2007, elle soutient la création du Rosier, première maison squattée sur la zad. Elle multiplie ensuite les recours administratifs et juridiques, contre la déclaration d’utilité publique, contre le décret de concession à Vinci, etc. Estimant que son seul objectif était l’abandon du projet d’aéroport, l’association se dissout le 1er juillet 2018.