Durant toute la durée de l’Occupation, les troupes d’occupation du Reich ont su mettre en place un système répressif, dissuasif, violent et concentrationnaire dans les pays occupés. Globalement, de juin 1940 à juin 1944, la répression allemande est, dans un premier temps, limitée, puis se focalise essentiellement sur les juifs, les communistes et les autres résistants. La population n’est quasiment jamais visée par les rafles, ni par des massacres, comme cela était monnaie courante sur le front de l’Est. L’année 1943 représente un tournant. Les actions de la Résistance se font de plus en plus importantes, et les Allemands accentuent alors leur répression. En février 1944, l’ordonnance Sperrle stipule que pour chaque soldat allemand attaqué, les troupes d’occupation devront répondre par la plus violente des manières. Il est même stipulé que « les chefs trop laxistes seront sanctionnés ».
Durant l’été 1944, la Résistance attaque les troupes allemandes de toutes parts, et ces derniers se sentent alors dans leur droit de répliquer par des prises d’otages, des déportations, et des massacres. Certaines unités, comme la tristement célèbre 2. SS-Panzer-Division « Das Reich », commettent les plus importants massacres sur le territoire français, notamment à Oradour-sur-Glane et Tulle. La répression nazie se porte également sur les maquis comme celui du Vercors dans l’Isère, aux Glières en Haute-Savoie, ou encore à Saint-Marcel dans le Morbihan. Très souvent, l’occupant est aidé dans ses basses besognes par les collaborateurs de la Milice ou encore des Groupes Mobiles de Réserve (GMR) de Vichy.
En Bretagne, tout comme en Normandie, l’occupant n’a que peu de temps pour entreprendre de tels massacres, car la priorité est donnée à la ligne de front. Et les Allemands essayent toujours, dans la mesure du possible, de commettre ces massacres loin du front, donc loin des Alliés, afin, en quelque sorte, de les dissimuler. Néanmoins, en Bretagne, certaines unités commettent des tueries, à l’instar de la 2. Fallschirmjäger-Division du général Ramcke qui ne massacre pas moins de 200 personnes à travers la Bretagne, lors de son repli vers Brest. Ou encore certaines unités slaves qui terrorisent les populations et en massacrent, comme à Saint-Pol-de-Léon. Le massacre de Penguérec s’inscrit dans cette logique répressive. Des soldats allemands sont attaqués et prennent l’initiative de répliquer en faisant d’abord des otages, puis en les massacrant.