Le dernier combat de la Cordelière

Auteur : Patrick Galliou / janvier 2017

La Cordelière – ou Marie-la-Cordelière – était une caraquede 700 tonneaux, construite en 1498 au Dourduff, dans la baie de Morlaix, pour le compte d’Anne de Bretagne. Armée de près de 200 pièces d’artillerie, avec un équipage de 1 000 hommes environ, c’était le fleuron de la flotte franco-bretonne. En 1501, elle participa à l’expédition lancée en Méditerranée contre les Turcs puis fit de Brest son port d’attache ; c’est là qu’Anne vint la voir en 1505.


De 1506 à 1512, commandée par un petit noble de Plouarzel (29), Hervé de Portzmoguer, elle croisa devant la Bretagne, avec d’autres navires, pour la protéger des Anglais. Le 10 août 1512, une escadre était rassemblée à Brest en vue d’attaquer l’Angleterre. Alors que sur ses navires, mouillés devant Bertheaume, se pressaient des invités, on annonça l’arrivée en Iroise de la flotte de l’amiral Edward Thomas, tentant de ruiner l’expédition projetée. La quasi-totalité des navires français se réfugia en rade, tandis que la Cordelière et deux autres unités se portaient vers l’ennemi devant Saint-Mathieu. Après avoir démâté deux navires anglais, la Cordelière engagea le Regent et le prit à l’abordage. Le corps à corps entre Français et Anglais tournait à l’avantage de ces derniers, quand une explosion détruisit les deux navires. La tradition veut qu’elle soit due à un geste héroïque de Portzmoguer, mais il n’en existe aucune preuve. Des quelque 2 000 combattants, seule une centaine furent sauvés.
 

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Auteur : Patrick Galliou, « Le dernier combat de la Cordelière », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 24/01/2017.

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