Le Goëlo d’hier à aujourd’hui, une histoire foisonnante
Paimpol et La Paimpolaise, les goëlettes, Pierre Loti et son Pêcheur d’Islande, l’archipel de Bréhat : chacun a entendu parler d’éléments marquants du Goëlo, pays traditionnel situé à l’ouest de Saint-Brieuc et à l’est du Trégor, dont il partage des caractéristiques. De ce fait, le Trégor et le Goëlo ont souvent été unis dans des regroupements d’associations, voire de collectivités.
Le Trégor est mieux identifié du fait d’une homogénéité plus grande (ancien diocèse, langue bretonne, identité collective plus marquée). Mais le Goëlo est également très original et tient une place importante dans la préhistoire puis l’histoire bretonne. Lui-même partage une histoire commune tout en étant marqué par une dualité interne, une partie bretonnante et une partie gallèsante, les deux s’interpénétrant : à un moment ou à un autre, tout le territoire a été bretonnant.
L’équipe de réalisation est donc partie à la découverte de ce passé marquant, marqué par un peuplement très ancien dont il reste de nombreuses traces depuis 200 000 avant J-C. Pays favorisé par son climat, ses sols et sa situation maritime, le Goëlo a été un lieu de passage à travers les millénaires, particulièrement depuis le néolithique. L’archipel de Bréhat, qui a justifié à lui seul de nombreux documentaires, conserve, comme toute la côte du Goëlo, les traces de nombreuses migrations, notamment celle des Bretons d’outre-manche, comme Budoc, Guénolé, Maudez, Fragan. D’où de nombreuses paroisses primitives. On découvre ensuite l’abbaye de Beauport et ses chanoines « prémontrés » qui dynamisent dès le XIIIe siècle l’économie, la pêche qui s’étend jusqu’à devenir la « Grande pêche » jusqu’aux années 1930, une agriculture toujours dynamique, nourricière et vite exportatrice qui gagne en prospérité par la culture et l’artisanat du lin, les recettes permettant l’édification de nombreux joyaux architecturaux.
Bretonnité et ouverture restent la marque de cette terre marquée par son passé maritime et ses marins, la mer ayant aussi permis le développement de l’ostréiculture et du tourisme. On n’oubliera pas un patrimoine naturel exceptionnel.
La situation maritime, cela peut être aussi un enjeu stratégique dans les conflits, comme on le redécouvrira avec le réseau Shelburn en 1944. Et un atout culturel comme on le voit avec le Festival du chant de marin, ouvert aux musiques et chants du monde.
Il y a tant à dire sur le Goëlo que ce documentaire historique est l’un des plus longs de la série.
- Coproduction : Bretagne Culture Diversité/ LTW
- Film écrit par Jean-Jacques Monnier et Olivier Caillebot.
- Réalisation : Loic Chapron, 2022
- Durée : 1 heure