« Le nom des lieux : reflet et moteur du projet politique » par Lucas Destrem

« Le nom des lieux : reflet et moteur du projet politique » par Lucas Destrem

Parfois abusivement présentée comme cosmétique, innocente, ou purement pratique, la toponymie contemporaine relève pourtant la plupart du temps de choix politiques conscients, traduisant dans l’espace les valeurs, les idéologies, les projections des décideurs. De nombreux cas d’actualité très visibles, parfois polémiques (réforme territoriale, gestion des mémoires post-coloniales...), contribuent à le mettre en évidence. Mais la pratique « ordinaire », aux modalités d’action moins médiatiques, aux débats souvent discrets, et dont quelques exemples signifiants seront évoqués, révèle tout autant la manière dont les projets de territoire sont construits de nos jours, et quels sont les intérêts qui les conduisent.
La pratique toponymique renseigne aussi sur la manière dont les institutions considèrent la place des citoyens dans le processus de décision, et comptent ainsi justifier leur action.

 

Lucas Destrem
Diplômé du master en géographie politique et culturelle de l’Université de Genève.
Chargé de mission au Pays d’art et d’histoire des Pyrénées cathares (Ariège).