Le port de Brest à la fin du XVIIIe siècle

Auteur : Patrick Galliou / janvier 2017

À la veille de la Révolution, l’arsenal avait pris le visage qui demeura le sien, presque sans changements, jusqu’à l’ouverture des grands chantiers de Laninon, au début du XXe siècle. L’aménagement de la vallée de la Penfeld était dû, pour une large part, à l’ingénieur brestois Antoine Choquet de Lindu (1712-1790), qui fit édifier, sur ses rives, de grands bâtiments de granit aux austères lignes classiques. Sur la rive gauche, à la forme de radoub de Troulan (1683-1687), succédaient le magasin général, long de 160 m (1744-1745), les ateliers de voilerie et de garniture, le magasin aux cordages (1764-1769), en hauteur, le bagne (1750-1751), qui pouvait accueillir 3 000 forçats, les corderies (1686-1706 et 1745-1747) et diverses installations. Sur la rive droite on pouvait voir le bâtiment des subsistances (Parc aux vivres) et la salle d’armes (1762), en partie dominés par la masse de la caserne dite « Cayenne » (1766-1767), les magasins aux fers (1769), puis les formes de radoub de Pontaniou (1742-1757), la menuiserie (1743) et divers ateliers. En amont, à la Villeneuve, des forges construites (1767-1770) par un négociant brestois, Joseph Duplessis (1734-1808), furent rachetées et agrandies par la Marine après la faillite de leur propriétaire (1772). La quasi-totalité de ces bâtiments a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale, ceux qui restaient, trop endommagés, furent rasés dans les années qui suivirent.

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Auteur : Patrick Galliou, « Le port de Brest à la fin du XVIIIe siècle », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 24/01/2017.

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