Le commerce des toiles bretonnes dans toute l’Europe aux XV^e et XVII^e siècles, l’épopée de la Compagnie des Indes aux XVII^e et XVIII^e siècles, ou l’aventure de la « Grande pêche » à la morue, sur les bancs de Terre-Neuve et en Islande, rappellent que la péninsule armoricaine est une interface maritime.

Il en résulte une multitude de durs métiers liés à la pêche et au cabotage mais aussi à la construction navale ou à la production de voiles, sans compter les milliers de soldats qui arment les navires de la Royale, la marine militaire.
La mer compte aussi ses paysans : goémoniers, paludiers, ostréiculteurs ou conchyliculteurs cultivent le rivage et invitent à nuancer la frontière entre Armor et Argoat. Source de richesses, l’environnement maritime est enfin une culture avec son vocabulaire, son patrimoine et ses coutumes jalousement défendus : il en est ainsi, par exemple, du « droit » de naufrage, dont les dernières survivances remontent aux années 1900.

Vue d’une paludière de Saillé tenant une jatte remplie de sel sur la tête.(carte postale, début du XX^e siècle). Musée de Bretagne : 993.0011.460.