Voici ce qu'écrit Albert Poulain à propos de Philomène Hurel :
« La plus grande conteuse connue (…)
La mère Hurel savait vous recevoir, quand vous rentriez dans son logis après salutations d’usage et motif de votre visite. Sans préalable, elle se dirigeait vers l’armoire, y prenait un tablier neuf ou fraichement repassé, revenait à la cheminée et lui tournant le dos, commençait un conte : Le commis malin ou Bertelle de piaw, les Bandits du Poteau, ceux du Plessis de Haw, et du Pélican, ceux de l’hôtel, Sommes-nous sept, le Boucher et la Peyelle, La Main coupée de la fille aux crêpes, Les Sorciers volant jusqu’au pont de Saint-Nicolas, Le fameux Pigeon ramië, le Diable et le moulin de La Bosse, Le Taureau de la Bintinais, Les loups mangeurs de chien, la fille qui danse avec le Diable, et aussi le Grand Gargantua ou Gars Grand Tua, elle nous disait : « i të granwd ce Bonhomme-là » et nous citait une expression à son sujet. Je n’ai pas su si elle y croyait tant elle apportait de sincérité dans ses descriptions. Bien sûr, les avènements (ou prémonitions), revenants, venaient chaque fois dans nos rencontres pour vous décrire un monde où il était tout à fait courant d’évoquer et croire à l’invisible. Elle me disait " y a pas de jous où on n’veyë, où on n’ouayë " ».
Lez sorciér du pont de Sènt-Nicolas-de-Rdon (Les sorciers du pont de Saint-Nicolas-de-Redon) - Enquêteur : Albert Poulain / Interprète : Philomène Hurel dite La Mère Hurel de Piperia (Pipriac, 35) - Dastum
Un patron rassemble ses ouvriers du jour après une bonne journée de travail. Il sort pour aller leur chercher à boire. Il est déjà tard, il fait nuit. Sur son chemin il rencontre des sorciers (des lutins, des fées) en train de danser. Il est entrainé dans leur danse. Les danseurs sont entrainés à Saint-Nicolas-de-Redon (ou à Nantes). Grace à la formule magique, le patron peut revenir à son point de départ. Il rentre chez lui avec son pot de cidre mais avec beaucoup de retard. Il explique son retard par son aventure.