Le gouren est une lutte qui se pratique uniquement debout. Le but est de marquer un lamm, c’est-à-dire de projeter son adversaire sur le dos. Les lutteurs accrochent leurs mains à la roched (chemise) adverse au-dessus de la ceinture (celle-ci comprise). Avec leurs pieds, les lutteurs peuvent faire des balayages, fauchages, barrages ou klikedoù (enroulés de jambes). Les attaques de jambes se font sous la ceinture. Lors d’une projection, l’attaquant doit contrôler la chute de son adversaire, pour sa sécurité et pour le résultat. Toute violence est proscrite, tant verbale que physique. Le refus de combat est sanctionné. Le lutteur doit en permanence attaquer, contre-attaquer ou se laisser attaquer.
Le combat de gouren est spectaculaire, le but du combat (recherche de la chute sur le dos avant toute autre partie du corps) implique des projections impressionnantes mais néanmoins maîtrisées qui confèrent son aspect esthétique à la pratique.
Les compétitions
Outre les deux saisons (hiver/été), il existe plusieurs formes de compétitions :
- Compétitions d’hiver, dites « modernes », en salle (instaurées par C. Cotonnec en 1930) sur tapis (« pallenn » en breton) : challenges individuels et par équipe, championnats départementaux et de Bretagne.
- Tournois d’été : soit par appariement sportif (tirage au sort comme en salle en hiver), soit sous forme à l’ancienne.
Dans les défis « mod kozh » l’enjeu de la victoire peut être le gain d’un bélier vivant. Le vainqueur est celui qui arrive à vaincre trois adversaires consécutivement, le lutteur doit être capable de gérer son effort mais aussi de se dépasser pour pouvoir emporter le trophée.
- Championnats européens réunissant une dizaine de pays en style gouren et back-hold (lutte écossaise) tous les ans.
L’arbitrage, les consignes, les termes techniques se font en langue bretonne.