Les différentes associations réalisant du collectage ethnobotanique en Bretagne sont autant de visions différentes des possibles restitutions et valorisations des savoirs collectés.
L’histoire récente nous montre que les associations fondatrices de la dynamique Flora armorica, malgré l’envie de mener un projet en commun, abordaient la question par différentes approches : Jardins du Monde par la réalisation de jardins de plantes médicinales dans les pays en voie de développement ; Skol louarnig par des balades de reconnaissance des plantes sauvages, et des ateliers sur l’usage des plantes comestibles et médicinales en Bretagne ; Herborescence par une approche artistique, questionnant notre rapport aux plantes ; et enfin Les Mémoires du Kreiz Breizh par la mise en valeur du patrimoine du Centre Bretagne dans son ensemble.
D’autres associations s’appuient sur le collectage ethnobotanique, telles que l’association La Liètt, en pays gallo, en réalisant cette fois des chroniques radiophoniques sur divers thèmes de collectages.
Sur Internet, la restitution passe également par différentes formes. L’association Flora armorica a pris le parti d’extraire les données ethnobotaniques des enregistrements effectués en collectage, pour proposer une base de données qui, à un nom de plante, lui associe ses noms locaux ainsi que ses usages. Une autre démarche consiste à rendre accessibles directement les enregistrements, comme c’est le cas à l’association Dastum, pour privilégier la tradition orale.
Toutes ces démarches sont en réalité très complémentaires et nous invitent à nous poser la question du sens que nous donnons au fait de collecter et transmettre le matériel mémoriel sur les usages des plantes.