La réussite de La Baule

Auteur : François de Beaulieu / avril 2018

C’est en 1909 qu’un homme d’affaires et politicien originaire de Saint-Nazaire, Louis Lajarrige (1875-1956), acheta l’hôtel Régina (nommé aussi Hôtel des voyageurs), qui avait pris la place en 1891 du premier établissement de balnéothérapie de Bourg-de-Batz. Rebaptisé « Atlantic Hôtel », ce fut la tête de pont d’un projet qui s’affirma à partir de 1921 avec l’acquisition du Bois d’Amour, un site de 230 hectares, vierge de toute construction, appartenant à La Baule-Escoublac. Un vaste lotissement résultant d’un véritable projet d’urbanisme fut progressivement mis en place et relié à l’ensemble existant par le prolongement du boulevard de la Mer et par la construction d’une gare en 1927.

Mais l’impulsion majeure a été donnée par François André (1879-1962), propriétaire de plusieurs casinos et cercles de jeux, qui pensa les vacances globalement et anticipa les nouvelles attentes du public. François André décida d’investir à La Baule pour disposer d’un ensemble complet associant hébergement et loisirs. Il construisit l’hôtel Hermitage, un golf et un tennis-club en 1926 après avoir racheté l’hôtel Royal et le casino en 1923. Disposant de moyens importants, moins lié à la clientèle internationale et ayant su étaler ses investissements, François André put façonner de manière durable un certain style de vacances. Le choix du site à l’ensoleillement généreux contribua aussi à sa réussite en répondant à la demande émergeante du bronzage, ce qui lui permit de résister, mieux que d’autres, au développement de la Côte d’Azur.

CITER CET ARTICLE

Auteur : François de Beaulieu, « La réussite de La Baule », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 17/04/2018.

Permalien: https://bcd.bzh/becedia/fr/la-reussite-de-la-baule

Proposé par : Bretagne Culture Diversité