Le règne du roi Salomon (857-874) avait constitué une période de prospérité et de puissance relative pour la Bretagne. Sa mort toutefois ouvre une période de guerre civile entre ses meurtriers, Gurwant, comte de Rennes, et Pascweten, comte de Vannes. À la mort des deux prétendants, vers 876-877, le conflit est poursuivi par leurs héritiers respectifs, Judicaël, prince de Poher, et Alain, comte de Vannes et Nantes. Face à la menace viking, ils se réconcilient à la fin des années 880. La mort de Judicaël, en 890, éteint la querelle de succession de Bretagne, faisant d’Alain le roi incontesté des Bretons. C’est le dernier roi reconnu comme tel par la monarchie franque.
Alain Ier le Grand défait à Questembert un parti de Viking, probablement en 888 ou 890. C’est le début d’une période de dix-sept ans de répit. Son règne est cependant quasi inconnu. Seules sept chartes signées de sa main nous sont parvenues.
Il disparaît en 907. Si son fils Rudalt est attesté comme comte de Vannes, il ne devient pas roi de Bretagne. On sait en effet qu’à la mort d’Alain, et jusqu’en 913, la Bretagne est dirigée par Gourmaëlon, comte de Cornouaille, mais qui n’a pas le titre de roi. Après l’intermède viking, Alain Barbetorte monte sur le trône de Bretagne en 936, mais avec le titre de duc. Il était le fils de Mathuédoï, comte de Poher, et d’une fille d’Alain le Grand.