Ar-Men

Auteur : Jean-Christophe Fichou / janvier 2019

L’île de Sein, située à l’ouest de la pointe du Raz, se prolonge plus en avant dans l’océan Atlantique par une suite de récifs formant la Chaussée de Sein. Cette formation reste tristement célèbre dans les esprits des marins car l’on ne compte plus les naufrages dans ces parages. Il convient de trouver une solution pour la signaler et, en avril 1860, la Commission des phares demande que la question soit examinée avec le plus grand soin, mais les trois tentatives de débarquement effectuées en 1861 se soldent par des échecs. Le 16 mai 1867, L’Armorique, quitte le port de Brest ; « temps passé sur la roche, 15 minutes » note le responsable du chantier...

La construction proprement dite commence en mai 1869. Des goujons en fer galvanisé sont implantés dans les trous forés au cours des deux campagnes précédentes et l’on dispose alors les premiers moellons bruts. En 1880, l’essentiel des travaux est achevé : « on peut dire aujourd’hui que cet exploit impossible est réalisé, après 12 années d’efforts et l’allumage du phare d’Ar-Men est désormais assuré à bref délai », souligne l’ingénieur en chef Fenoux le 12 août 1880. En effet, pour la première fois le feu est allumé le 18 février 1881 par les quatre premiers gardiens nommés : Jules Vénec, Germain Fouquet, Alain Menou et Michel Le Noret. La date est symbolique puisqu’elle survient presque un an jour pour jour après la disparition de son concepteur Léonce Reynaud, décédé le 14 février 1880.

Ar-Men est automatisé le 10 avril 1990 et classé Monument historique le 14 mars 2016.

 

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Auteur : Jean-Christophe Fichou, « Ar-Men », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 7/01/2019.

Permalien: http://bcd.bzh/becedia/fr/ar-men

Proposé par : Bretagne Culture Diversité