Les croix de procession, dans une majorité des cas, sont assez simples et datent du xixe ou xxe siècle. Les pièces les plus précieuses et anciennes sont conservées dans l’église paroissiale, tandis que celles des chapelles sont plus modestes et réalisées souvent en métal. Toutefois, dans certains cas, elles peuvent être anciennes et composées de feuilles d’argent sur âme de bois (par exemple, la croix de procession de la chapelle de Notre-Dame de la Houssaye à Noyal-Pontivy (Morbihan) datant du xvie siècle). Ces pièces, comme les calices ou ciboires, ont échappé aux saisies révolutionnaires, et composent aujourd’hui un corpus réduit, face à la grande majorité des croix de procession en métal.

Le seau à aspersion est également d’une facture modeste et récente. Il sert lors de la bénédiction de la fontaine et de l’aspersion des fidèles, mais également dans le cas de pardons liés à un saint vétérinaire, à la bénédiction des animaux : chevaux dans le cas des pardons de Saint-Houarno (Langoëlan, Morbihan) ou Saint-Hervé (Gourin, Morbihan) ou pour les bovins (Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou/Loqueffret, Finistère) ou Saint-Cornély (Carnac, Morbihan). Dans une version plus récente, il peut servir à bénir des véhicules (véhicules divers à Saint-Christophe (Elven, Morbihan), des camping-cars (Malestroit, Morbihan) ou des navires (pardon des Courreaux, entre Larmor-Plage et Groix, Morbihan).
