Dans le prolongement des initiatives cornouaillaises d’après-guerre, portées par la mécanisation, la bonneterie Le Minor, à Guidel (Morbihan), se lance dans la confection de kabigs bleu marine ou rouges, sans doublure, en série limitée. Les ateliers sont toujours en activité aujourd’hui. Parallèlement, longtemps dans le pays Pagan, tailleurs et couturières ont confectionné des kabigs pour des usages locaux, réalisés avec des étoffes achetées auprès d’enseignes comme Sainte Augustine à Brest, Landerneau et Landivisiau, Corfat à Brignogan ou Péron à Landerneau. On se souvient encore de madame Le Guen alias « Bonich an nich », de Thérèse Huguen à Plouguerneau, du magasin Léon Laurent, de Monsieur Manant, de Saïk Labous, dernier d’une dynastie de tailleurs de Kerlouan, ou de Framic, alias Monsieur Lossouarn établi à Plounéour-Trez.
Les petites mains de la confection du kabig
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Auteur : Pascal Aumasson, « Les petites mains de la confection du kabig », Bécédia [en ligne], ISSN 2968-2576, mis en ligne le 7/10/2022.
Permalien: http://bcd.bzh/becedia/fr/les-petites-mains-de-la-confection-du-kabig
Auteur : Pascal Aumasson
Observateur des cultures populaires, Pascal Aumasson, conservateur du patrimoine honoraire, a dirigé les musées d’art et d’histoire de Saint-Brieuc, le port-musée de Douarnenez, le musée de Bretagne à Rennes et le musée des beaux-arts de Brest métropole. Il est l’auteur de publications rapprochant les sources des sciences humaines, dans lesquelles les objets de collections patrimoniales sont confrontés à des récits de vie (aux archives…), dans une conception de l’histoire comme approche du changement plutôt que comme une science du passé.