Dès l’été 1940, Saint-Nazaire voit se créer des réseaux plus ou moins informels qui, du fait de la répression nazie, ont une durée de vie très courte. En 2019, il est encore difficile de connaître l’ensemble des acteurs locaux du fait du manque de documentation, hors les archives britanniques connues.
Dès le début de l’occupation, l’abondance et la qualité des renseignements recueillis par les réseaux de résistance nazairiens se révèlent essentiels. Plusieurs historiens britanniques et américains ont mis en lumière des personnalités généralement liées aux services britanniques.
Une seule personne est décorée par les Britanniques pour avoir contribué à la préparation du raid : l’artiste et ethnologue nazairien, le Seiz Breur René-Yves Creston. Il reçoit en effet en 1946 le Certificate of Service signé de la main du Field marshal B.L. Montgomery. En lien avec le réseau du Musée de l’Homme, il a recruté un groupe de Nazairiens comme l’architecte Seiz Breur André Batillat. D’autres personnalités émergent comme l’ingénieur naval Henri Mouren, en contact avec le réseau « Alliance », et le policier nazairien Hugues Mainguy qui transmet les plans de la base des sous-marins au pasteur écossais Donald Caskie, basé à Marseille et en lien avec le MI6.